Le réalisme et l’espérance sont au cœur du discours du pape François au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège ce 9 janvier 2019, écrit le directeur éditorial du Dicastère pour la communication Andrea Tornielli.
Dans son éditorial, il revient particulièrement sur « les paroles consacrées à la tension croissante entre l’Iran et les États-Unis » : le pape « réfléchit avec réalisme sur le risque d’entraîner le Moyen-Orient et le monde entier dans un conflit dont on ne peut mesurer les conséquences ».
« François ne simplifie pas la réalité », poursuit Andrea Tornielli : « Qui a écouté ou lu la longue liste détaillée des crises … ne peut qu’être frappé par le fait que François a commencé son discours avec un regard d’espérance, cette espérance qui est pour les chrétiens une vertu fondamentale mais qui ne peut être séparée du réalisme.Espérer, a expliqué le pape, exige que l’on appelle les problèmes par leur nom et que l’ont ait le courage de les affronter. »
Pour le directeur éditorial, « on peut espérer parce que, dans un monde qui semble condamné à la haine et aux murs, il y a des femmes et des hommes qui ne se rendent pas aux divisions et qui ne se détournent pas devant celui qui souffre. Parce qu’il y a des leaders appartenant à différentes religions qui se rencontrent et qui essaient de construire un monde de paix. Parce qu’il y a des jeunes qui cherchent à sensibiliser les adultes sur les risques auxquels la création est confrontée et qui arrivent à un point de non-retour ».
Et de conclure : « On peut espérer parce que, dans la nuit de Bethléem, Dieu, le Tout-puissant, a choisi de se faire petit enfant, petit, fragile, humble pour vaincre et fasciner le monde par son amour surabondant et sa miséricorde. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat