Le pape embarque à bord d'un avion d'Alitalia © L'Osservatore Romano

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Les destinations du pape en 2017: Portugal, Inde, Bangladesh, Colombie, Afrique

Réponse à des journalistes sur le vol Bakou-Rome

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En 2017, le pape François devrait se rendre au Portugal, en Inde, au Bangladesh, en Colombie, et sur le continent africain. Il a évoqué lui-même ces voyages le 2 octobre 2016, lors du vol retour de Bakou (Azerbaïdjan) à Rome.

Comme il le fait traditionnellement au retour de ses voyages, le pape a répondu aux journalistes présents à bord de l’avion. A une question sur ses prochaines destinations internationales, il a répondu que bien qu’il ait peu de temps pour les voyages en 2017, il se rendrait à Fatima, pour le centenaire des apparitions, autour du 13 mai.

Le pape se rendra aussi probablement en Asie : en Inde et dans le pays voisin du Bangladesh. Des destinations africaines ainsi que la Colombie, sont également à l’étude. Plus loin, le pape a également mentionné la France dans les possibles futures destinations.

Il a également expliqué pourquoi il se rendait souvent dans des pays où les catholiques étaient minoritaires : « Pour les catholiques, pour aller à la périphérie d’une communauté catholique, qui est justement dans la périphérie, qui est toute petite. (…) La réalité se comprend mieux et se voit mieux des périphéries que du centre. C’est pourquoi je choisis d’aller là ».

AK

Voici notre traduction des paroles du pape François :

Pape François – C’est sûr, à ce jour, j’irai au Portugal, et seulement à Fatima. A ce jour, pourquoi ? Il y a un problème. En cette Année sainte, les visites [des évêques] ad limina sont suspendues ; l’année prochaine, je dois recevoir les visites ad limina de cette année et de la prochaine. Et il y a peu de place pour les voyages. Mais au Portugal, j’irai. En Inde et au Bangladesh, c’est quasiment sûr. En Afrique, le lieu n’est pas encore sûr, tout dépend du climat, quel mois, parce que l’Afrique du nord-ouest est une chose et le sud-ouest en est une autre. Et cela dépend aussi de la situation politique et des guerres… Mais il y a des possibilités à l’étude en Afrique. En Amérique, j’ai dit que quand le processus de paix [en Colombie]… s’il sort, je voudrais y aller, quand tout sera « blindé », c’est-à-dire quand tout – si le plébiscite est vainqueur – quand tout sera sûr, sûr, qu’on ne pourra pas faire marche arrière, c’est-à-dire quand le monde international, toutes les nations seront d’accord, qu’il ne pourra pas y avoir de recours, non, quand ce sera fini, si c’est comme ça, je pourrais y aller. Mais si c’est instable… tout dépend de ce que dira le peuple. Le peuple est souverain. Nous sommes plus habitués à regarder les formes démocratiques que la souveraineté du peuple, et cela doit aller ensemble. Par exemple, c’est devenue une habitude sur certains continents où, quand le second mandat est fini, celui qui est au gouvernement cherche à changer la Constitution pour en avoir un troisième. Et ceci, c’est surévaluer la soi-disant démocratie, contre la souveraineté du peuple, qui est dans la Constitution. Tout dépend de cela. Et le processus de paix se résoudra aujourd’hui, en partie, par la voix du peuple : il est souverain. Ce que dira le peuple, je crois qu’il faut le faire.

Question : Fatima sera le 12 et le 13 [mai] ?

Pape François – jusqu’ici, le 13 ; mais il se peut, je ne sais pas…

(…)

[Question de Greg Burke sur la raison des voyages du pape dans des pays où il y a très peu de catholiques]
Pape François – Après le premier voyage, qui a été en Albanie, on m’a dit : » Pourquoi avez-vous choisi d’aller en Albanie pour votre premier voyage en Europe ? Un pays qui ne fait pas partie de l’Union européenne ! ». Ensuite je suis allée à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, qui ne fait pas partie de l’Union européenne. Le premier pays de l’Union européenne dans lequel je sois allé est la Grèce, l’île de  Lesbos, le premier. Cela a été le premier. Pourquoi faire des voyages dans ces pays ? Ces trois-ci sont du Caucase. Les trois présidents sont venus au Vatican pour m’inviter. Et avec force. Et tous trois ont un comportement religieux différent : les Arméniens sont fiers, et cela sans vouloir les offenser, fiers de leur « arménité », ils ont une histoire, et ils sont chrétiens, la grande majorité, presque tous des chrétiens apostoliques, puis des chrétiens catholiques et un tout petit peu de chrétiens évangéliques, peu. La Géorgie est un pays chrétien, totalement chrétien, mais orthodoxe. Les catholiques sont peu nombreux, un groupe, mais ce sont des orthodoxes. En revanche, l’Azerbaïdjan est un pays, je crois à 96-98% musulman. Je ne sais pas combien d’habitants il y a parce que j’ai dit deux millions, mais je crois qu’ils sont vingt…
Greg Burke – Environ dix
Pape François – Environ dix, voilà. Environ dix millions. Les catholiques sont au maximum 600 : tout petits. Et moi, pourquoi je me rends là-bas ? Pour les catholiques, pour aller à la périphérie d’une communauté catholique, qui est justement dans la périphérie, qui est toute petite. Et aujourd’hui, à la messe, j’ai dit que cela m’évoquait la communauté « périphérique » de Jérusalem, enfermée au Cénacle, dans l’attente de l’Esprit-Saint, dans l’attente de pouvoir grandir, sortir… Elle est petite. Elle n’est pas persécutée, non, parce qu’en Azerbaïdjan, il y a un grand respect religieux, une grande liberté religieuse. C’est vrai, je l’ai dit aujourd’hui dans le discours. Et aussi, ces trois pays sont des pays périphériques, comme l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine… Et je vous ai dit : La réalité se comprend mieux et se voit mieux des périphéries que du centre. C’est pourquoi je choisis d’aller là. Mais cela ne supprime pas la possibilité d’aller dans un grand pays comme le Portugal, la France, je ne sais pas… Nous allons voir.

Traduction de Zenit, Constance Roques

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Constance Roques

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