Mgr Follo à l'Institut S. Maria di Monte Berico © assau.org

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Les biens culturels de l'Eglise ne sont pas "des objets de musée", souligne Mgr Follo

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Il souligne leur valeur spirituelle

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« Les biens culturels ecclésiastiques ne sont pas des objets de musée » mais ils sont finalisés « au développement de l’expérience religieuse ». C’est ce qu’a déclaré Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, lors d’un colloque sur le Patrimoine culturel religieux qui a eu lieu à Vérone et à Vicence (Italie), du 9 au 11 mars 2017.

Le prélat a en effet été invité à tenir une lectio magistralis, en direct via Skype, lors de l’événement organisé par l’Institut Supérieur des Sciences Religieuse S. Maria di Monte Berico de Vicence, sur le thème « Connaître, préserver et mettre en valeur le Patrimoine culturel religieux ».

Dans son intervention – intitulée « L’Etat de l’art du Patrimoine culturel mondial de l’UNESCO – Points de réflexion avec une référence particulière aux sites culturels d’intérêt religieux » – il a notamment évoqué l’histoire et le droit du patrimoine culturel mondial, le patrimoine culturel « immatériel » et la question de l’identité religieuse du patrimoine.

Au fil de sa lectio, il a invité à ne pas réduire l’œuvre d’art religieuse à une « porteuse de beauté » en la privant de sa « valeur religieuse ». « Les biens culturels ecclésiastiques ne sont pas des objets de musée ; leur utilisation est d’une importance particulière … en tant qu’elle est finalisée au développement de l’expérience religieuse », a-t-il souligné.

Valoriser ces biens, a expliqué Mgr Follo, signifie reprendre contact avec cette étincelle originaire où une expérience humaine, dans ce cas l’expérience religieuse , s’est faite forme. (…) S’emparer à nouveau de l’origine de l’œuvre d’art signifie redécouvrir l’événement initial qui en a créé la signification ».

De même, il a appelé à « ne pas réduire l’Etat de la Cité du Vatican à un Musée ‘fossilisé’ ». Il est en effet « aussi bien un lieu pour des touristes et des pèlerins, qu’un lieu de travail, de service à l’activité pastorale du pape et de ses collaborateurs ».

Une valeur pour le monde entier

Les biens culturels de l’Eglise « ne sont pas seulement les églises ou d’autres lieux de culte, incluant statues et peintures », a aussi précisé le représentant du Saint-Siège. Ce sont aussi « les bibliothèques ecclésiastiques, les archives ecclésiastiques, les musées, la musique sacrée, les dévotions populaires, le théâtre sacré, les représentations sacrées, les chorégraphies rituelles, l’édition catholique ».

Autant de disciplines qui constituent « un ensemble de biens culturels d’une insigne valeur non seulement pour les communautés particulières, mais pour le monde entier ».

Au sein du Vatican, Mgr Follo a cité parmi les biens culturels la bibliothèque, l’Archive secrète, les Musées, les Jardins, la musique, la Librairie éditrice, l’Observatoire astronomique, l’Académie pontificale des sciences, Radio Vatican, le Centre de télévision.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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