Mgr Gallagher @ eclj.org

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Le Saint-Siège appelle à protéger la présence des chrétiens là où ils sont minoritaires

Discours de Mgr Gallagher

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Défendre la présence des chrétiens là où ils sont minoritaires « est beaucoup plus qu’un symbole », c’est « un témoignage que la coexistence pacifique dans une pluralité de religions est possible quand la dignité de toute personne est respectée ». C’est ce qu’a affirmé Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les relations avec les Etats, lors d’une célébration dans la basilique romaine de Saint-Barthélemy-en-l’Île, le 15 juillet 2019.
A l’occasion du lancement du rapport britannique « Persecution of Christians Review », Mgr Gallagher s’est inquiété de la « réalité alarmante de la persécution des chrétiens », dénonçant dans certaines parties du monde « des niveaux de persécution qui pourraient être considérés comme une forme de génocide, où la présence des chrétiens est systématiquement expurgée des sociétés et des cultures, même dans les régions de ses origines ».
Une telle agression ciblée, a-t-il poursuivi, « n’est pas seulement une attaque contre la coexistence pacifique fondée sur le pluralisme religieux, mais plus fondamentalement sur le concept essentiel de la dignité égale et inviolable de toute personne humaine ». Et d’insister : « Toute discrimination, toute violence et toute persécution commise sur un être humain innocent, spécialement sur la base de la religion, est moralement inacceptable et répréhensible. »
Mgr Gallagher a invité à reconnaître la responsabilité des leaders religieux dans la promotion de la paix par le dialogue et la compréhension. Mais il s’est aussi arrêté sur le rôle des Etats, estimant que la « manipulation politique des religions » n’était pas seulement une affaire de groupes extrémistes : « Les gouvernements doivent se demander dans quelle mesure ils sont vraiment engagés à défendre la liberté religieuse et à combattre la persécution basée sur la religion… combien ne ferment pas les yeux sur de tels actes, et même les condamnent, mais néanmoins “collaborent” politiquement, économiquement, commercialement, militairement… ? »
L’archevêque a cité aussi d’autres formes de discriminations religieuses et de persécutions moins radicales mais tout aussi « préjudiciables pour le plein exercice de la liberté de religion » : « une tendance grandissante, y compris dans des démocraties établies, à criminaliser ou pénaliser des leaders religieux pour le fait de présenter les principes basiques de leur foi, surtout dans les domaines de la vie, du mariage et de la famille » ; et la résurgence de nationalismes qui, « associés à l’affirmation agressive d’une identité religieuse, peuvent aisément mener à du fondamentalisme religieux ».
« Le droit à la liberté religieuse est enraciné dans la dignité même de la personne humaine, et il n’est pas seulement la réalisation d’une culture politique et juridique mais aussi une condition pour la poursuite de la vérité qui ne s’impose pas par la force », a-t-il rappelé.
« La détresse des chrétiens souffrant la torture et la mort est particulièrement bouleversante pour ceux d’entre nous qui partageons un lien spirituel profond avec eux », a assuré Mgr Gallagher, qui a conclu en rendant un hommage appuyé aux martyrs, dont les souffrances sont « un exemple formidable d’intégrité de conscience et de témoignage de foi, d’espérance et de charité ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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