Semaine Sainte: le pape François encourage les familles (traduction complète)

La « tendresse » et la « créativité de l’amour »

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Le pape François adresse ses encouragements aux familles en ce temps de confinement, et il lance un appel à la « créativité de l’amour ». A l’avant-veille de la Semaine Sainte, il rappelle la foi dans la victoire du Christ sur la mort, source d’une espérance « qui ne déçoit pas ». Il recommande des gestes de tendresse pour faire un bon usage de ce temps de souffrance. Il salue les « héros » quotidiens et de chaque heure que cette épreuve suscite.

Le message vidéo, de moins de cinq minutes, dans lequel le pape parle en italien – et non pas en espagnol comme dans La Vidéo du Pape – a été publié par le Vatican ce vendredi 3 avril 2020 peu après 20h: le pape souhaite à tous un bon dîner.

Nous avons repris ci-dessous, thème par thème, les paroles du pape François transcrites et traduites par nous.

Des héros, à chaque heure du jour

Le pape a évoqué la vie nouvelle vécue par les familles du fait de la pandémie et toutes les personnes auxquelles il pense: « Chers amis, bonsoir! Ce soir, j’ai la possibilité d’entrer dans vos maisons d’une façon hors de l’ordinaire. Si vous le permettez je voudrais parler avec vous quelques instants en cette période de difficultés et de souffrances. Je vous imagine dans vos famille en train de vivre une vie inhabituelle pour éviter la contagion. Je pense à la vivacité des enfants, des adolescents, qui ne peuvent pas sortir, fréquenter l’école, avoir leur vie. J’ai dans le coeur toutes les familles spécialement celles qui ont une personne chère malade, ou qui ont hélas connu des deuils en raison du coronavirus ou d’autres causes. Ces jours-ci je pense souvent aux personnes seules, pour lesquelles c’est plus difficile d’affronter ces moments. Surtout, je pense aux personnes âgées qui me sont si chères. Je ne peux pas oublier qui est malade du coronavirus, les personnes hospitalisées. J’ai présente à l’esprit la générosité de qui s’expose pour soigner cette pandémie et pour garantir les services essentiels de la société. Combien de héros, de chaque jour, chaque heure! Je pense aussi à ceux qui souffrent de restrictions économiques, et je suis préoccupé pour le travail et pour l’avenir. Ma pensée va aussi vers les détenus dans les prisons à la douleur desquels s’ajoute la peur de la pandémie,  pour eux-mêmes et pour leurs proches. Je pense aux sans-abri, qui n’ont pas de maison pour les protéger. »

La créativité de l’amour

Le pape a suggéré qu’il était possible de faire un bon usage de ce temps (très) difficile, avec la « créativité de l’amour »: « C’est un moment difficile pour nous tous. Pour beaucoup, c’est très difficile. Le pape le sait et par ces paroles il veut dire à tous sa proximité et son affection. Cherchons, si nous le pouvons d’utiliser ce temps au mieux: soyons généreux, aidons qui en a besoin autour de nous, cherchons éventuellement par téléphone, ou par les réseaux sociaux, les personnes les plus seules, prions le Seigneur pour ceux qui sont éprouvés, en Italie et dans le monde. Même si nous sommes isolés, la pensée et l’esprit peuvent aller loin, grâce à la créativité de l’amour. C’est ce dont on a besoin aujourd’hui, la créativité de l’amour. »

La victoire du Christ

A l’approche de Pâques, le pape rappelle la victoire du Christ sur la mort : »Nous célébrerons de la Semaine Sainte d’une manière vraiment inhabituelle: elle manifeste et résume de message de l’Evangile, celui de l’amour de Dieu, sans limites. Dans le silence de nos villes, l’Evangile de Pâques résonnera. L’apôtre Paul dit: « Il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. En Jésus ressuscité, la vie a vaincu la mort. Cette fois pascale nourrit notre espérance. »

L’espérance ne déçoit pas

Et le pape a invité à l’espérance: « Je voudrais la partager avec vous ce soir. C’est l’espérance de temps meilleurs, où être nous-mêmes meilleurs, enfin libérés du mal et de cette pandémie. C’est une espérance. L’espérance ne déçoit pas. Ce n’est pas une illusion, c’est une espérance. Les uns à côté des autres, dans l’amour et dans la patience, nous pouvons préparer ces jours-ci des temps meilleurs. »

Un geste de tendresse

Sur un ton qui rappelle le « discours à la lune » de saint Jean XXIII qui disait, le 11 octobre 1962, aux parents de rapporter chez eux une caresse du pape pour leurs enfants, le pape François a ajouté: « Je vous remercie de m’avoir permis d’entrer dans vos maisons. Faites un geste de tendresse pour qui souffre, pour les enfants, pour les personnes âgées. Dites-leur que le pape est proche et prie pour que le Seigneur nous libère vite tous de ce mal. Et vous, priez pour moi. Bon dîner. A bientôt. »

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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