Jean Bosco © Wikimedia commons / Carlo Felice

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Le message de Don Bosco a été "révolutionnaire", affirme le pape

Préface du livre « Evangelii gaudium avec don Bosco »

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Le pape François souligne que le message de don Bosco a été « un message révolutionnaire à une époque où les prêtres vivaient la vie du peuple de manière détachée ». Don Bosco apportait son élan missionnaire dans la « périphérie sociale et existentielle », explique le pape, il apportait « la joie et le soin d’un véritable éducateur à tous les jeunes qu’il arrachait des rues ».
C’est le portrait de don Bosco ainsi que celui d’un salésien d’aujourd’hui que le pape François trace dans la préface de l’ouvrage intitulé « Evangelii gaudium avec don Bosco », indique Vatican News en italien ce 11 janvier 2019. Le livre en italien préparé par le salésien Antonio Carriero (auteur du livre « Le vocabulaire du pape François ») et publié par la maison d’édition salésienne Elledeci sort le 15 janvier.
Dans la préface, intitulée « Chers salésiens », le pape François pose une question en particulier : « Quel salésien de don Bosco faut-il être pour les jeunes d’aujourd’hui ? » « Un salésien qui sait regarder autour de lui, répond-il, qui voit les situations critiques et les problèmes, les affronte, les analyse et prend des décisions courageuses ». « Il est appelé à aller à la rencontre de toutes les périphéries du monde et de l’histoire, les périphéries du travail et de la famille, de la culture et de l’économie, qui ont besoin d’être guéries ».
« Le salésien, lit-on encore dans la préface du pape, est un éducateur qui embrasse les fragilités des jeunes qui vivent dans la marginalisation et sans avenir, qui se penche sur leurs blessures et les soigne comme un bon Samaritain ». « Comme l’enseigne encore aujourd’hui don Bosco, le salésien reconnaît en chacun d’eux même le plus rebelle et hors contrôle », « ce point d’accès au bien sur lequel travailler avec patience et confiance ».
À Turin, ville industrielle « qui attirait des centaines de jeunes à la recherche d’un travail », écrit le pape François, don Bosco « descendait dans les rues, entrait sur les chantiers, dans les usines et dans les prisons ». C’était un « porteur sain » de la « joie de l’Évangile », toujours « joyeux, accueillant, malgré les mille fatigues qui l’assaillaient quotidiennement ». Pour lui, poursuit-il, « la sainteté consistait à être toujours gai ». « Ce n’était pas un saint avec une tête de vendredi saint, un triste rabat-joie », mais plutôt une tête « de dimanche de Pâques ».
Ce « climat de joie et de famille », beaucoup de jeunes formés par les salésiens l’ont vécu. Cela a aussi été l’expérience personnelle du pape François quand il a fréquenté le Collège Wilfrid Barón de los Santos Angeles, à Ramos Mejía, ville argentine située dans la province de Buenos Aires. « Les salésiens, écrit le pape, m’ont formé à la beauté, au travail et à être très joyeux… Ils m’ont aidé à grandir sans peur, sans obsessions… Ils m’ont aidé à aller de l’avant dans la joie et dans la prière ».
Le salésien, écrit le pape, est « porteur de la joie, celle qui naît de la nouvelle selon laquelle Jésus-Christ est ressuscité et qui inclut toutes les situations humaines ». « En effet, Dieu n’exclut personne… Pour nous aimer, il ne nous demande pas d’être forts ». « Et il ne nous demande pas le permis de nous aimer », « Il nous aime et nous pardonne ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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