Le jeune bienheureux italien, Nunzio Sulprizio, mort à 19 ans (1817-1836), sera bientôt canonisé : un décret dont le pape François vient d’autoriser, le 8 juin 2018 la publication reconnaît en effet un miracle obtenu par son intercession: un jeune motocycliste a été sauvé par sa prière.
Le pape a reconnu en tout trois miracles dus à l’intercession de trois laïcs : deux femmes – une laïque espagnole et une mère de famille mexicaine -, « vénérables » qui seront donc bientôt béatifiées. Le pape a aussi reconnu le « martyre » de quatre Argentins (un évêque, deux prêtres, un laïc) qui seront donc bientôt béatifiés.
Le miracle obtenu par le bienheureux s’est produit en Italie, à Tarante : un jeune homme, P. B., motocycliste, victime d’un accident de la route, est sorti du coma, de façon inexplicable pour la science, sans dommage au cerveau, sans séquelles.
Pourtant le diagnostic posé était passé de « coma profond » à « état végétatif post-traumatique ». Devant la gravité de son état, sa famille décida d’avoir recours à l’intercession du bienheureux Nunzio Sulprizio, dont le jeune homme gardait une image dans son portefeuille.
Sa maman se mit en contact avec la paroisse San Domenico Soriano de Napoles où repose le bienheureux.
Le curé, le p. Luigi De Malo promit la prière de la paroisse: c’était justement le jour de la fête du bienheureux. Il promit aussi une relique que sa maman apporta en salle de réanimation, en demandant la guérison de son fils.
Son papa lui passa de “l’eau” du bienheureux sur le front.
Quelques jours plus tard le service de réanimation appelé d’urgence la famille: le jeune homme n’avait plus besoin de soins intensifs ni d’hospitalisation, il fallait signer les documents autorisant qu’il soit libéré de tous les appareils qui l’avaient maintenu en vie.
Il fit ensuite un séjour dans un centre de convalescence à Crotone: en 4 mois il avait totalement récupéré sans séquelles invalidantes.
Le bienheureux Nunzio Sulprizio était orphelin. Il fut recueilli par un oncle qui le battait. A cause de ces violences, le jeune ouvrier de Naples souffrit d’une plaie à la jambe: on l’appelait pour cela “le petit saint boîteux”. La jambe gangrenée, le corps épuisé, il supporta tout d’un cœur tranquille et joyeux, assistant les autres malades, consolant ses compagnons de douleur et, dans sa pauvreté, soulageant la misère des pauvres.
« Il vous dira, disait de lui le pape Paul VI qui l’a béatifié, que vous, jeunes, pouvez régénérer en vous-mêmes le monde dans lequel la Providence vous a appelés à vivre et qu’il vous appartient à vous, les premiers, de vous consacrer au salut d’une société qui a précisément besoin d’âmes fortes et intrépides. (…) À vous, travailleurs, ce collègue pauvre et souffrant apporte un message aux nombreux chapitres. Il dit avant tout que l’Église pense à vous, qu’elle vous estime et a confiance en vous, qu’elle voit dans votre condition la dignité de l’homme et du chrétien. Il dit encore combien le travail a souffert et qu’il a encore besoin de protection, d’assistance et d’aide pour être libre et humain et pour permettre à la vie son expansion légitime. (…) Nunzio Sulprizio vous dira combien il est injuste de priver la vie du travailleur de son aliment supérieur et de son expression spirituelle qu’est la prière. »
Nunzio Sulprizio, gravure, domaine public
Le jeune bienheureux italien, Nunzio Sulprizio, bientôt canonisé
Guérison d’un jeune motocycliste accidenté