Livre sur Laudato Si' © Vatican News

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Laudato si' : une lumière pour les institutions internationales, par Mgr Arellano

Le pape appelle les choses par leur nom

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L’encyclique Laudato si’ du pape François est « une lumière très puissante » pour les institutions internationales, affirme Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès des organisations et organismes des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, IFAD et CMA). Un texte « aujourd’hui plus vivant que jamais ».
Le diplomate a accordé une interview à Vatican News ce 8 novembre 2018, dans le cadre de la présentation du livre « Laudato si’ – El cuidado de la casa común: una conversión necesaria a la ecología humana », fruit d’un colloque promu par la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI il y a un an au Costa Rica.
« Laudato si’, estime-t-il, est un document qui peut offrir une lumière très puissante aux forums internationaux ». En effet, « la parole du pape… crée un consensus, crée des ponts, indique des solutions aux problèmes du monde actuel. C’est une parole vivante, consultée, écoutée. Laudato si’ – et j’en suis témoin – est souvent citée dans nos réunions comme une proposition valide pour notre monde, qui malheureusement a tant de problèmes, comme le pape l’a souligné dans son texte, qui aujourd’hui est plus vivant que jamais ».
Mgr Chica Arellano note que l’encyclique est écrite dans « un langage prophétique, audacieux, clair, (le pape) dit les choses comme elles sont ; ce n’est pas un langage à moitié. Et cela est un grand service que le pape rend à l’Eglise et à l’humanité, parce que dans de nombreux autres environnements on ne parle pas ainsi, avec la véracité du pape ». Le pape rend le service « d’identifier les problèmes, d’appeler les choses par leur nom ».
Laudato si’, ajoute-t-il, « appelle à faire siennes les douleurs des pauvres et de la Terre. Cela veut dire que… nous ne pouvons pas nous contenter de belles expressions avec des conventions, des réunions, des formulations abstraites … il faut impliquer tout le monde : chacun de nous peut offrir quelque chose pour que notre monde soit meilleur… L’encyclique est un appel à tous pour que personne ne reste en arrière, indifférent, que personne ne ferme les yeux, la main, devant les problèmes des pauvres et de notre monde ».
Dans la pratique, l’observateur permanent a invité à « écouter » : « La Terre continue à crier, les pauvres continuent à crier. Dieu écoute le cri des pauvres, mais on dirait que les hommes ne le font pas ! Nous les hommes, sommes concentrés sur notre ego, sur notre moi, sur notre environnement, pris par nos problèmes familiaux, domestiques, et nous ne sommes pas capables de lever la tête, d’ouvrir les yeux et de voir que d’autres vivent plus mal que nous. »
Après l’écoute, il y a l’action, « en cherchant vraiment la solution à ce problème de la pauvreté, non seulement pour les pauvres … parce que les problèmes de ce monde ne concernent pas seulement les plus petits, les oubliés de la Terre, mais surtout ceux qui viendront après nous, qui ne peuvent pas trouver un monde détruit, un désert, au lieu du beau jardin auquel Dieu a pensé quand il a créé ce monde ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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