« La prévention des conflits armés est possible. Ce n’est ni un rêve ni une illusion », déclare le cardinal Parolin au Sommet humanitaire mondial d’Istanbul.
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape François, a fait cette déclaration à la Section des responsables du Sommet humanitaire mondial, Istanbul (Turquie), le 23 mai.
« La prévention des conflits armés est possible. Ce n’est ni un rêve ni une illusion. Les régions qui jouissent de la paix, de la sécurité et de l’absence de conflits armés en sont la preuve. À des moments-clés importants de l’histoire, de grands responsables ont pris des décisions prophétiques, basées sur un sens profond de la valeur de la dignité de la personne humaine. Ce faisant, ils ont offert à leurs nations la chance de bâtir des communautés durables et inclusives et ont préparé le chemin vers un meilleur avenir pour tout le monde », déclare le secrétaire d’Etat du Saint-Siège qui insiste notamment sur une éducation adéquate à mettre en oeuvre.
Voici notre traduction intégrale de cette intervention: le cardinal Parolin étant intervenu trois fois nous allons traduire ses trois interventions.
A.B.
Déclaration du card. Parolin
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général,
Excellences,
Le pape François a soutenu l’idée de rassembler ce Premier Sommet humanitaire mondial, espérant qu’il pourra parvenir à son objectif de placer la personne et la dignité humaine au cœur de chaque réponse humanitaire, dans un engagement commun qui peut décisivement éliminer la culture du gaspillage et du mépris de la vie humaine, de sorte que personne ne soit négligé ou oublié et que de nouvelles vies ne soient pas sacrifiées à cause du manque de ressources et surtout du manque de volonté politique.
La personne humaine devrait être le but de toute et de chaque action humanitaire. Ceci transcende la politique et est indispensable ipso facto, même et surtout en cas de catastrophes et de conflits.
Dans notre monde hautement connecté, l’usage de la force et des conflits armés affecte, de différentes façons, toutes les nations et tous les peuples. Personne n’est épargné. Une culture du dialogue et de la coopération devrait être la norme lorsqu’on traite des difficultés du monde.
Trop s’appuyer sur l’intervention militaire et sur des politiques économiques égoïstes est une vue à court terme, c’est contreproductif et ce n’est jamais la bonne solution pour de tels défis.
Le génocide, les attaques délibérées contre des civils, la violence et les viols de femmes et d’enfants, la destruction du patrimoine culturel sont certainement le poisons de pensées criminelles, mais de telles idées commencent dans des cœurs et des esprits humains. Par conséquent, la prévention requiert une éducation et des changements de modèles de formation qui inculqueront le respect de la personne humaine, en particulier pour la plus faible et la plus fragile. Les responsables politiques ont la responsabilité particulière de traduire cela en actions et en politiques concrètes.
La prévention des conflits armés est possible. Ce n’est ni un rêve ni une illusion. Les régions qui jouissent de la paix, de la sécurité et de l’absence de conflits armés en sont la preuve. À des moments-clés importants de l’histoire, de grands responsables ont pris des décisions prophétiques, basées sur un sens profond de la valeur de la dignité de la personne humaine. Ce faisant, ils ont offert à leurs nations la chance de bâtir des communautés durables et inclusives et ont préparé le chemin vers un meilleur avenir pour tout le monde.
Le Saint-Siège apporte sa contribution à la construction d’une fraternité réelle et concrète, parmi les peuples et les nations.
Je vous remercie.
© Traduction de Zenit, Constance Roques
Cardinal Pietro Parolin © ZENIT - HSM
"La prévention des conflits armés est possible", par le card. Parolin
Première intervention au sommet d’Istanbul (traduction complète)