La "personne" humaine, au centre des projets de développement durable

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Intervention de Mgr Martino, pour le Saint-Siège, à Johannesburg

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CITE DU VATICAN, Mardi 3 septembre 2002 (ZENIT.org) – Le caractère central de la personne humaine doit être le fondement de toute politique de développement durable, a rappelé Mgr Renato Martino, chef de la délégation du Saint-Siège à Johannesburg, dans son discours prononcé hier, 2 septembre, au Sommet organisé par les Nations Unies sur ce thème. Il y renouvelait l’appel de Jean-Paul II à une « conversion écologique » dans le sens d’une « écologie humaine ». La délégation du Saint-Siège dénonçait aussi à nouveau la pauvreté comme principal obstacle au développement durable et intégral.

Le texte intégral en anglais de ce texte est disponible sur la page de la Sala Stampa Vaticana (Bollettino), à la date du 3 septembre, sur le site Internet du Vatican (http://www.vatican.va).

A propos des programmes de développement socio-économiques, Mgr Martinon a ms l’accent sur la nécessité de considérer les individus non comme des « instruments », mais en tant « qu’acteurs de leur propre avenir ».

Cette intervention survient alors que le sommet vient de conclure à un accord – en mode mineur – sur le thème des ressources énergétiques. « Après un bras de fer, un texte a été approuvé, explique Radio Vatican, établissant une augmentation d’un niveau globale d’énergie renouvelable. Mais cela, sans aucun objectif contraignant, contrairement à ce que demandait l’Union Européenne ». L’accord, continue RV, reflète ainsi la position des Etats Unis et des pays en voie de développement, alliés de façon inédite, parce que ces derniers avaient pour tête de file les pays exportateurs de pétrole.

Mgr Martino commentait ainsi au micro de Radio Vatican la position du Saint-Siège: « La délégation du Saint-Siège s’est prononcée dans la ligne de sa position et a rappelé le premier principe de la Déclaration de Rio, adoptée en 1992, dans laquelle on indique que les être humains sont au centre des préoccupations pour un développement durable et ceux-ci ont droit à une vie saine et productive, en harmonie avec la nature. Mettre l’être humain ay centre des principes, au centre des préoccupations est la voie sûre – comme l’a dit le pape – pour sauvegarder la création ».

« La délégation du Saint-Siège, poursuivait Mgr Martino, a souligné que toutes les actions de nature juridique, économique, ou technique ne sont pas suffisants pour résoudre des problèmes entravant un développement durable. Beaucoup de ces problèmes sont des questions de nature éthique et morale qui exigent un changement profond des modèles de consommation et de production de la civilisation moderne. C’est pour cela que la délégation a rappelé l’appel du pape à une « conversion écologique » qui n’est pas seulement une « écologie physique », mais aussi une « écologie humaine », qui se fonde sur de sains principes moraux qui doivent guider les actions des êtres humains dans la sauvegarde de l’environnement ».

« De plus, le Saint-Siège a souligné que le principal problème empêchant un sain développement est la pauvreté, ajoutait Mgr Martino. Par conséquent, l’éradication de la pauvreté est une nécessité pour assurer un développement durable. Le Saint-Siège a indiqué en outre parmi les problèmes les plus urgents celui de l’eau et des zones rurales. L’eau est un élément indispensable et productif nécessaire à la vie de tout homme mais aussi de toute communauté et de toute société. C’est pourquoi il faut en assurer la fourniture aux deux milliards et demi de personnes pour qui l’accès à l’eau est très difficile. Le développement des zones rurales, enfin, pourrait résoudre tant de problèmes ».

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ZENIT Staff

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