Mgr Marcello Semeraro, secrétaire du Conseil des cardinaux (C9), assure que la « prophétie » du Concile Vatican II se poursuit avec le Jubilé de la miséricorde. C’est ce qu’il écrit dans la préface d’un ouvrage sur l’histoire du concile, publiée par L’Osservatore Romano.
« Pour saisir le lien entre ‘Concile’ et ‘miséricorde’, dit l’évêque d’Albano, on pourrait réécouter les paroles que Jean XXIII prononça à l’ouverture des assises: ‘Aujourd’hui, l’Épouse du Christ préfère utiliser le remède de la miséricorde plutôt que de brandir les armes de la sévérité’ ».
En rappelant que « le pape François a lié le Jubilé extraordinaire de la miséricorde à Vatican II », Mgr Semeraro se demande s’il s’agit « seulement d’une coïncidence chronologique, ou de beaucoup plus ».
« La prophétie du concile (…) se poursuit, estime-t-il. Comme dit le pape François, notre époque est celle de la miséricorde. »
L’évêque italiencite Karl Rahner, « un des experts présents aux travaux du Vatican » : « Pour Karl Rahner, le concile est un ‘événement’ pour l’Église catholique, car il a marqué un tournant, un réel passage au nouveau paradigme d’une ‘église à dimension mondiale’. L’impact fut si grand que l’expert compara ce changement avec le passage du judéo-christianisme au pagano-christianisme. »
Qualifiant le nouveau livre d’ « œuvre vraiment très utile, voire nécessaire », Mgr Semeraro énumère les deux caractéristiques du style de Piero Doria. Premièrement, l’historien dresse pour ainsi dire un « historique » des faits, au sens large et positif », note-t-il. La deuxième caractéristique, selon lui, « vient de ce que l’auteur offre ses services aux archives secrètes du Vatican. Chargé de la rédaction de l’inventaire des documents du concile, il a pu avoir accès à des textes de première main et constaté de visu l’énorme quantité de données transmises dans l’ouvrage ».
La présentation du livre « L’histoire du Concile œcuménique Vatican II. De Jean XXIII à Paul VI (1959-1965) » de l’historien Piero Doria aura lieu le jeudi 27 octobre, à 17h, à l’Institut Luigi Sturzo, à Rome.
Avec une traduction d’Océane Le Gall