Le rôle des femmes dans l’Église : c’était le thème d’un symposium organisé du 26 au 28 septembre 2016 à Rome, sous l’égide de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF). Une cinquantaine de théologiennes, historiennes et canonistes, religieuses et laïques, en provenance de tous les continents, ont participé aux journées d’études.
La rencontre a été organisée par un comité international et ouverte par le cardinal Gerhard Müller, préfet du dicastère. D’après un communiqué de la CDF rendu public le 29 septembre, les participants se sont penchés sur « la définition de la vocation féminine dans la tradition catholique » et sur « les rôles concrets que les femmes ont assumés et peuvent assumer à l’intérieur de l’Église ».
Les échanges du premier jour ont abordé les thèmes de la vocation féminine à l’intérieur du sacerdoce baptismal et du sacrement du mariage ; de la présence des femmes dans l’histoire de l’Église ; de l’importance des femmes dans la formation des prêtres ; et des femmes prédicatrices d’exercices spirituels. Parmi les intervenantes de cette journée : la bibliste française Anne-Marie Pelletier qui a illustré l’apport de chercheuses dans l’interprétation de l’Écriture.
Le thème de la différence sexuelle a été au centre de la seconde journée. Enfin, le dernier jour, les participants ont échangé entre autres sur « l’Église comme épouse et mère » et la « coopération des femmes dans des rôles décisionnels » d’un point de vue canonique.
Le symposium a vu aussi des témoignages « d’expérience concrète d’intervention féminine dans l’Église : dans la théologie, dans les missions, dans la Curie romaine, dans les conférences épiscopales, (…) dans la communication, dans la transmission de la foi, dans le dialogue œcuménique et entre les religions, dans la catéchèse et dans la charité ».
Le pape François, qui a encouragé ce symposium, a souvent souligné le rôle des femmes. Dernièrement encore, en rentrant d’Arménie le 26 juin, il affirmait : « On ne peut pas prendre une bonne décision, bonne et juste, sans entendre les femmes ».
Lors d’une catéchèse place Saint-Pierre le 15 avril 2015, il appelait à « faire beaucoup plus en faveur de la femme » : « que non seulement la femme soit plus écoutée, mais que sa voix ait un poids réel, une autorité reconnue dans la société et dans l’Église ».
Le 2 août dernier, le pape a institué une commission d’étude sur le thème du diaconat féminin, sous la présidence du Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, secrétaire de la CDF.
Avec une traduction de Constance Roques