Univers © Wikimedia Commons / NASA

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La Civiltà cattolica : le début de l’univers et la question de Dieu

Article du jésuite astronome Gabriele Gionti

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La revue catholique italienne dirigée par des pères-jésuites, La Civiltà Cattolica, publie dans son premier numéro de l’année 2020 un article sur « Le début de l’univers et la question de Dieu » de Fr. Gabriele Gionti SJ, physicien et astronome de l’observatoire du Vatican.

Cet article « présente une théorie des premiers instants de l’univers » et « explique pourquoi le concept chrétien de création est différent de celui du dieu-démiurge, qui crée l’univers puis ‘disparaît’, cher à de nombreux scientifiques », lit-on dans un résumé.

Le texte retrace l’évolution historique du concept de l’univers: « de la vision ‘plate’ assyrienne-babylonienne à la vision aristotélicienne, suivie tout au long du Moyen Âge, et également reprise dans la cosmologie et la théologie de saint Thomas d’Aquin; de l’intuition ptolémaïque à la révolution copernicienne, puis progressivement les contributions de Kepler, Newton, Kant, Laplace et Olbers jusqu’à la cosmologie relativiste, inspirée d’Einstein ».

Ensuite, l’auteur présente « certains scientifiques qui ont ressenti la ‘nécessité’ d’un univers en expansion » et le physicien et astronome belge Georges Lemaître qui a formulé la théorie de « l’atome primitif », qui a donné naissance à celle du Big Bang. En 1951, rappelle Fr. Gionti, le pape Pie XII a affirmé la compatibilité entre le Big Bang et l’histoire de la création du monde décrite dans le livre de la Genèse.

L’article présente ensuite « les développements théoriques les plus récents pour les premiers instants de l’univers ». Le jésuite note que les nouvelles théories scientifiques n’ont pas « le caractère d’infaillibilité » : « Malgré un modèle cosmologique qui fonctionne assez bien, lit-on, il est nécessaire de recourir à des ‘éléments’ ad hoc – tels que la matière noire et l’énergie noire – pour expliquer certains phénomènes inconnus. Les modèles scientifiques ne possèdent donc nullement le caractère d’infaillibilité qu’un nouveau ‘scientisme’ dogmatique voudrait leur attribuer. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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