« Apprendre le chemin de la paix »: c’est l’exhortation du pape François aux catholiques allemands, « en famille, dans nos écoles et institutions de formation, mais aussi et surtout en politique ».
Le message du pape François à l’occasion de la 101ème Journée des catholiques allemands (« Katholikentag ») qui se tient à Münster (Allemagne), du 9 au 13 mai 2018, sur le thème: « Recherche la paix », est en date du 1er mai. Il est publié par le Saint-Siège en allemand et en italien. Voici notre traduction, de l’italien.
Le pape exprime spécialement son souci des jeunes: « Soyez des messagers de paix, de responsabilité et miséricorde, surtout pour les jeunes générations ! En chaque enfant, dans quel que pays il soit né, c’est le Christ qui nous regarde, le Christ qui est venu dans notre monde comme un enfant sans défense. Les enfants sont l’avenir ! »
Puis le pape insiste sur la paix par le langage: « Mais la paix commence aussi de manière simple et modeste dans notre langage, dans le choix des mots que nous utilisons. »
Enfin, le pape invite à invoquer l’Esprit Saint, en ce temps qui conduit à la Pentecôte, en priant avec Marie.
AB
Message du pape François
Chers frères et soeurs,
Je vous salue tous cordialement à l’occasion du 101ème Katholikentag qui se déroule à Münster et je suis heureux que vous soyez venus si nombreux. Votre participation montre clairement votre attachement au thème de ce Katholikentag: « Recherche la paix ».
Ce mot est tiré du psaume 34 : « Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la » (verset 15). C’est un impératif et une demande de secours d’extrême actualité. Aujourd’hui il n’existe pas de thème plus important dans le débat public sur la religion que le problème du fanatisme et de la propension à la violence. Nousl e voyons dans la sphère familiale, sur les lieux de travail, dans les associations, dans les quartiers, dans les régions et dans les nations : partout, où l’homme en tant que tel n’est pas considéré un don de Dieu, il y a désaccord, ressentiment et haine. Je suis particulièrement inquiet pour les personnes, spécialement pour les enfants et les jeunes, qui sont obligés de fuir à cause de la guerre et de la violence dans leur pays pour sauver leur vie. Ils frappent à nos portes pour demander aide et accueil. Dans leurs yeux nous voyons la nostalgie de la paix.
Il y a 370 ans, la ville de Münster fut le théâtre d’une paix significative après une guerre dévastatrice. Il fut convenu que l’homicide de guerre, commis par l’homme en abusant aussi du nom d’une religion, serait fini. Le Katholikentag qui a lieu ici à Münster nous exhorte à apprendre le chemin de la paix pour l’avenir de notre histoire. Un instrument clef pour y arriver est notre engagement chrétien en famille, dans nos écoles et institutions de formation, mais aussi et surtout en politique.
La paix se poursuit et grandit quand les chrétiens de différentes confessions aussi se manifestent publiquement, unis dans leur témoignage au Christ et s’engagent ensemble dans la société, parce que le Christ est notre paix (Ep 2,14). La paix demande une cohabitation respectueuse de toutes les personnes de bonne volonté de toutes les religions et de toutes les confessions. Tout le monde peut-être une pierre précieuse pour la construction d’une société éprise de paix. Rechercher la paix et la rendre telle est le devoir de tous les hommes. Soyez des messagers de paix, de responsabilité et miséricorde, surtout pour les jeunes générations ! En chaque enfant, dans quel que pays il soit né, c’est le Christ qui nous regarde, le Christ qui est venu dans notre monde comme un enfant sans défense. Les enfants sont l’avenir !
La participation équitable de tous les hommes et de toutes les femmes au bien-être de leur société est le fondement d’une paix durable. Toutefois, l’égale participation de tous vaut aussi pour tous les hommes de toutes les sociétés dans le monde entier. Les grandes œuvres de secours de l’Eglise, les associations et tant de paroisses donnent une précieuse contribution dans ce domaine. Mais la paix commence aussi de manière simple et modeste dans notre langage, dans le choix des mots que nous utilisons. Des mots qui sont comme le pain, fortifiants, des mots d’appréciation, bons, clarificateurs et fiables : ainsi commence la paix. Les mots qui aiment la vérité, sortis de notre bouche –dans la société et dans l’Eglise, en famille et dans le cercle d’amis, au travail ou dans le temps libre – servent la paix. Tout comme les paroles de nos prières !
Je souhaite que ce Katholikentag soit une grande fête de la foi et un signe de paix visible de loin. Les jours qui vont de l’Ascension à la Pentecôte nous rappellent que nous devons prier incessamment l’Esprit Saint afin qu’il nous donne ses dons et fasse grandir la paix du Seigneur. Regardons aussi Marie qui, comme Mère de l’Eglise a prié avec les apôtres pour la venue de l’Esprit Saint. Que Marie accompagne et soutienne aussi notre recherche de paix. Remettons-nous à son intercession et son secours !
Je m’unis à vous par la piètre. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi ! A vous qui êtes réunis ici et à tous les fidèles du peuple de Dieu en Allemagne, je vous donne de tout cœur ma bénédiction apostolique.
Traduction de ZENIT, Océane Le Gall
Cathédrale de Münster Allemagne) @ katholikentag.de
"Katholikentag" de Münster: "Apprendre le chemin de la paix" (traduction complète)
« Soyez des messagers de paix, de responsabilité et miséricorde, surtout pour les jeunes générations! »