Jean-Paul Ier @ wikipedia

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Jean-Paul Ier, "un témoin de l’Évangile", par le cardinal Parolin

À l’occasion du 38e anniversaire de l’élection du pape

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« Un témoin de l’Évangile, avec une coïncidence absolue entre ce qu’il enseignait et ce qu’il vivait, dans une fidélité quotidienne à sa vocation. » C’est ainsi que le cardinal Pietro Parolin a qualifié le pape Jean-Paul Ier (1912-1978), une interview pour Avvenire publiée le 24 août 2016.
Le secrétaire d’État du Vatican assistera aux célébrations à l’occasion du 38e anniversaire de l’élection du cardinal Albino Luciani au siège de Pierre le 26 août, à Canale d’Agordo, ville natale du « pape au sourire ». Avant son départ, le cardinal s’est exprimé dans le quotidien de la conférence épiscopale italienne.
Le pape Jean-Paul Ier « a apporté au monde une foi vécue et pratiquée d’heure en heure dans la pauvreté et dans l’amour », a dit le cardinal. « Dans sa simplicité évangélique il a été un grand témoin de l’amour miséricordieux de Dieu. »
Le cardinal n’a pas caché son attachement au  pape qui  a été son archevêque métropolitain dans les années 1970 : « J’ai accepté volontiers l’invitation à me rendre dans le pays natal du Serviteur de Dieu Jean-Paul Ier, en raison de l’amour particulier et la dévotion particulière que je nourris à son égard. J’admire sa sainteté vécue. J’espère qu’il ne manque plus grand-chose pour la proclamation de ses vertus et que l’on pourra parvenir à sa béatification. »
Selon le cardinal Parolin, la « figure » et le message du pape dont le pontificat a été de seulement 33 jours « sont extraordinairement actuels ».
« Au cours de son bref pontificat, a-t-il expliqué, avec efficacité, il a mis au centre l’amour et de Dieu et du prochain, et les œuvres de miséricorde et il a reparcouru par ses gestes et ses paroles les routes ouvertes par le Concile dans la fidélité à l’Évangile : en particulier la pauvreté ecclésiale, la collégialité, ainsi que la recherche de l’unité avec nos frères orthodoxes et la paix. » Le cardinal a évoqué l’appel du pape « à l’angélus du 10 septembre 1978 en faveur de la paix au Moyen-Orient, dans lequel il appelait à la prière les présidents de différentes religions. »
Jean-Paul Ier « a été un pasteur exemplaire », a souligné le secrétaire d’État. C’est cette qualité qui a permis son élection le 26 août 1978. « Dans la considération et la décision des cardinaux, a dit le cardinal, ce qui a prévalu est le critère ecclésial de mettre au centre la qualité la plus importante d’un évêque : être pasteur. »
« Jean-Paul Ier, a-t-il ajouté, vient d’un arrière-pays social et culturel où la religion n’a jamais été une superstructure, mais un tissu de connexion et d’intégration. Une terre, alors éprouvée par une émigration qui semble aujourd’hui une expérience oubliée et dans laquelle les curés constituaient des figures de référence non seulement dans l’environnement religieux, mais aussi dans la vie sociale, selon la doctrine sociale de l’Église. »
Avec une traduction de Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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