Le cardinal Veglio © HSM - Zenit

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«Femmes sans frontières», réflexions sur la migration des femmes par le card. Veglio

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Un «service socio-pastoral concret» auprès de migrants

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Le cardinal Antonio Maria Veglio  présente un « modèle de service socio-pastoral concret » auprès de migrants en évoquant  la vie de sainte Françoise-Xavier Cabrini et de la bienheureuse Assunta Marchetti, co-fondatrice des sœurs missionnaires de saint Charles Borromée (Scalabriniennes).
Le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement réfléchit sur le phénomène de la migration des femmes « qui quittent leur pays en quête d’une vie plus digne, d’une plus grande liberté ou de meilleures perspectives professionnelles ».
Ces réflexions ont été publiées par L’Osservatore Romano du 14 décembre 2016 à l’occasion d’un séminaire organisé par l’Ordre de Malte et par le quotidien de la Cité du Vatican.
« Nous pouvons évoquer la bienheureuse Marchetti, cette « migrante parmi les migrants »,  « comme signe d’une réponse importante de notre temps », écrit notamment le cardinal Veglio.
« Son témoignage est aujourd’hui d’une actualité bouleversante, estime le cardinal, italienne au Brésil, elle témoigne que les frontières peuvent être dépassées. »
Voici notre traduction de la réflexion du cardinal Veglio.
MD
Migrations au féminin
Femmes sans frontières
Si nous réfléchissons sur les migrations passées, elles ne sont pas seulement une leçon d’histoire, mais elles nous permettent de comprendre combien ce phénomène est un « signe des temps », qui influence continuellement le monde et l’Église universelle. En particulier, le VIIe Congrès mondial de la pastorale des migrants, convoqué en novembre 2014 par le dicastère que je préside, a noté qu’ « aujourd’hui, les femmes migrantes sont reconnues non seulement comme dépendant ou faisant partie du processus de regroupement familial mais comme des agents indépendants, qui pourvoient aux besoins de leur famille et/ou sont les artisans de leur propre projet migratoire. La migration peut être un important instrument/occasion de responsabilisation pour les femmes » (Document final, conclusion n.12). Nous sommes témoins de l’augmentation croissante des femmes qui quittent leur pays en quête d’une vie plus digne, d’une plus grande liberté ou de meilleures perspectives professionnelles.
Si nous regardons notre présent – le fameux « aujourd’hui » – en repensant au passé, nous le faisons avant tout pour orienter notre avenir. Dans ce contexte, je désire alors faire allusion à deux femmes qui, dans le contexte de la migration, sont vraiment source d’une inspiration particulière.
La première est sainte Françoise-Xavier Cabrini, une femme qui a valorisé la religiosité féminine de manière charismatique, prophétique pour l’époque où elle vivait, répondant à des problématiques alors émergentes dans le phénomène migratoire. L’apostolat de mère Cabrini parmi les migrants était fait de mesures concrètes et innovantes : un point de référence parmi les migrants pauvres et marginalisés, avec une action menée pour protéger leur dignité humaine, une préoccupation pour leur évangélisation et un soutien décisif pour l’intégration des migrants dans leur nouveau contexte social sans briser les liens avec les coutumes et la culture du pays d’origine. Son engagement est le témoignage de l’amour chrétien vécu concrètement et a contribué au développement de la doctrine sociale de l’Église sur la question des migrants.
Je désire aussi rappeler ici Assunta Marchetti, co-fondatrice des sœurs missionnaires de saint Charles Borromée (Scalabriniennes), récemment béatifiée, qui a vécu sa vocation en se consacrant tout particulièrement aux plus démunis. Mère Assunta avait le charisme de la femme forte et sage. Elle aimait profondément son prochain et le démontra en se consacrant aux migrants, aux orphelins et aux malades. Son témoignage est aujourd’hui d’une actualité bouleversante : italienne au Brésil, elle témoigne que les frontières peuvent être dépassées. Migrante parmi les migrants, la bienheureuse Marchetti a vécu un modèle de service socio-pastoral concret et c’est pourquoi nous pouvons l’évoquer comme signe d’une réponse importante de notre temps, en particulier dans l’accueil des mineurs non accompagnés et des enfants orphelins à cause des tragédies de l’émigration. Aujourd’hui non plus les personnes, religieuses et laïques, ne manquent pas, mettant à disposition des migrants non seulement leur temps mais aussi leurs forces et leur généreux service.
© Traduction de Zenit, Constance Roques
 

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Constance Roques

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