L’Europe « n’a pas d’avenir sans référence aux valeurs qui la fondent, avec, au centre, la vision chrétienne de l’homme ». C’est ce qu’a affirmé le pape François lors de l’audience générale du 3 août 2016, dans la salle Paul VI du Vatican.
Durant cette rencontre, qui marquait la reprise des audiences générales après la pause estivale du mois de juillet, le pape a fait le bilan de son récent voyage sur la terre polonaise, du 27 au 31 juillet, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie.
La Pologne « dont l’histoire a été indissolublement liée à la Croix du Christ », a assuré le pape François, « rappelle à toute l’Europe que celle-ci n’a pas d’avenir sans référence aux valeurs qui la fondent, avec, au centre, la vision chrétienne de l’homme ». Parmi ces valeurs, le pape a cité « la miséricorde ».
Le pape a aussi estimé que les Journées mondiales de la jeunesse étaient « un signe prophétique » pour le monde auquel elles apportent « la fraternité comme signe d’espérance ». « Dans ce monde en guerre, a-t-il insisté, il faut la fraternité, le dialogue, l’amitié. »
Saluant dans ce rassemblement de jeunes de tous les continents « une fête de couleurs, de visages (…), de langues, d’histoires », le pape François a souligné que lors des JMJ, les drapeaux nationaux « deviennent plus beaux », et « se purifient », ceux des pays en conflits flottant côte à côte.
Monde malade de cruauté
Le pape François a également évoqué sa visite au camp nazi d’Auschwitz, « lieu de mémoire et d’avertissement pour aujourd’hui ». « J’ai senti, dans le silence, a-t-il confié, la compassion et la miséricorde de Dieu », que « quelques âmes ont su apporter même dans cet abîme ».
« J’ai prié pour toutes les victimes de la violence et de la guerre », a ajouté le pape : « Aujourd’hui tant d’hommes et de femmes souffrent dans les guerres (…). En regardant cette cruauté dans ce camp de concentration j’ai pensé aux cruautés d’aujourd’hui et elles y ressemblent, (…) dans ce monde qui est malade de cruauté, de violence, de souffrance ».
Remerciant par ailleurs les médias pour la couverture de cet événement, le pape François a fait mémoire d’Anna Maria Jacobini, journaliste à la télévision nationale italienne (RAI), morte « en service » d’un infarctus à Cracovie. Il a aussi adressé une pensée à la mémoire de Susanna, une jeune décédée au retour des JMJ.
