« En Egypte, le processus de légalisation des lieux de culte chrétiens construits par le passé sans les permis requis avance à grands pas. Au cours de ces derniers jours, le Comité gouvernemental chargé de soumettre les églises aux contrôles prévus a confirmé avoir vérifié la conformité de 62 autres églises coptes aux critères nécessaires à leur légalisation »: l’agence vaticane Fides (Gianni Valente) salue ces avancées de la liberté de culte, dans une dépêche de ce 24 septembre 2019.
A ce jour, 1 171 églises et édifices annexes ont été contrôlés et régularisés par le Comité.
Fides précise que « le Premier ministre en personne, Mostafa Kamal Madbouly, a présidé, le 23 septembre, une rencontre des ministres de son gouvernement au pour ratifier les résultats du travail effectué par le Comité chargé de vérifier la possible légalisation des églises ».
La précédente réunion du Comité s’est déroulée le 5 août dernier: cette cadence soutenu manifeste, pour Fides « la détermination avec laquelle les autorités égyptiennes mènent le projet de régularisation de ces églises ».
Le processus de vérification et de régularisation a débuté par l’approbation de la nouvelle loi sur la construction et la gestion des lieux de culte, adoptée par le Parlement égyptien le 30 août 2016.
Le Comité est chargé de vérifier si des milliers d’églises et autres lieux de prière chrétiens construits par le passé sans les autorisations requises « répondent aux standards établis par la nouvelle loi ».
Au cours des dernières décennies en effet, de nombreuses églises et chapelles avaient été construites spontanément, sans les autorisations nécessaires. De tels édifices construits par les communautés chrétiennes locales servent parfois prétextes à des groupes islamistes pour fomenter des violences contre des chrétiens, précise Fides.
L’agence missionnaire du Vatican explique encore: « La loi sur les lieux de culte d’août 2016 a représenté pour les communautés chrétiennes égyptiennes un progrès objectif par rapport aux 10 règles introduites en 1934 en sus de la législation ottomane par le Ministère de l’Intérieur, lesquels interdisaient notamment de construire de nouvelles églises dans les environs des écoles, des canaux, des édifices gouvernementaux, des voix ferrées et des zones résidentielles. Dans de nombreux cas, l’application stricte de ces règles avait empêché de construire des églises dans des villes et des villages habités par les chrétiens surtout dans les zones rurales de la Haute Egypte. »
Rappelons aussi que le pape François s’est rendu au Caire en 2017: il a présidé la messe « au stade de l’aéronautique militaire », le 29 avril.
La veille, il avait rencontré le président Abdel Fattah Al-Sissi, puis il avait participé, aux côtés du patriarche Bartholomée, à Conférence interreligieuse pour la paix organisée par l’Université musulmane sunnite de Al-Azhar. Il avait ensuite signé une Déclaration conjointe avec le pape copte orthodoxe Tawadros.
