« Commençons cette Semaine Sainte en faisant mémoire de la grandeur de l’amour passionné de Dieu pour l’homme », invite Mgr Francesco Follo en méditant sur les lectures du Dimanche des Rameaux, 5 avril 2020.
« Il faut être vraiment des saints pour que la Croix ne soit pas un scandale et une absurdité », souligne l’observateur permanent du Saint-Siège à l’Unesco de Paris.
Il rappelle en préambule que si nombre de messes des Rameaux seront célébrées sans fidèles – confinement sanitaire oblige – la messe conserve cependant « sa dimension publique et elle contribue beaucoup aussi au salut de l’humanité ».
AK
Avant-propos
A cause de la pandémie du Covid 19, cette année, la liturgie du dimanche des Rameaux et de la Semaine Sainte sera célébrée sans le concours du peuple, ce qui n’implique pas que les célébrations liturgiques soient privées. Elles sont et restent publiques[1]. Comme l’enseigne le Concile Vatican II, la liturgie a par nature une « dimension publique et sociale ».
Dans la lettre encyclique Misterium Salutis (3 septembre 1965), le Pape saint Paul VI a réitéré l’enseignement selon lequel le sacrifice du Christ qui est renouvelé dans la Messe, est universel, c’est-à-dire pour le salut du monde entier. Et cela se produit même lorsque la Messe est célébrée dans une forme dite « privée » parce que, si pour une raison quelconque, et en ces jours tristes dus au Coronavirus, il ne peut pas y avoir d’assemblée dans l’église, elle conserve en tout cas sa dimension publique et elle contribue beaucoup « aussi au salut de l’humanité ».
En ces jours de pandémie, la Messe célébrée par le prêtre seul n’est pas la « Messe du prêtre ». Et pendant la Semaine Sainte, nous n’aurons pas les célébrations liturgiques du prêtre mais le « Service de Dieu » célébré par le prêtre en communion avec les fidèles qui lui sont confiés, membres du « Corps mystique » qu’est l’Église. Il ne faut pas oublier que, dans l’expression « Service de Dieu », le génitif « de Dieu » ne doit pas être considéré uniquement comme génitif objectif (service que l’homme rend à Dieu), mais aussi comme subjectif (service de Dieu à l’homme). Ce n’est donc pas seulement la communauté qui sert Dieu, mais aussi Dieu qui sert les hommes, leur donne le « service du salut dans le Christ. À cet égard, il convient également de garder à l’esprit que dans la Messe, le célébrant c’est le Christ.
Une liturgie ainsi comprise fait partie des manifestations essentielles de la vie de l’Église. Avec la proclamation de la foi (mission qui devient témoignage, c’est à dire martyre) et avec le service de la charité (diaconie), c’est une fonction fondamentale pour l’Église. Dans la Constitution Sacrosantum Concilium, le Concile Vatican II n’hésite pas à lui attribuer le rang le plus élevé en parlant de « l’aboutissement vers lequel tend l’action de l’Église » et de « la source d’où émane toute sa vigueur » (SC 10). « Aucune autre action de l’église » n’atteint son efficacité « de la même manière et au même degré » (SC 7).
Si nous gardons à l’esprit que la liturgie est née du mystère pascal du Christ et actualise ses fruits (sanctification des hommes et suprême glorification de Dieu), alors on peut vraiment dire qu’elle (la liturgie) est l’activité de l’Église la plus précieuse, la plus efficace et la plus nécessaire.
1-Les Rameaux pour faire mémoire, non pour le spectacle.
La liturgie d’aujourd’hui aurait dû commencer avec la procession des rameaux qui implique la participation du peuple. Mettons-nous au moins spirituellement parmi les personnes qui portent ces rameaux et qui ne sont pas les figurants d’un spectacle folklorique, mais des fidèles de Jésus qui font mémoire de Celui qui ne reste pas dans le sépulcre après la déroute du Vendredi saint mais en sort victorieux au jour de Pâques. Le triomphe d’aujourd’hui est le prélude de celui de Pâques où nous célébrons le triomphe de la miséricorde. La croix n’a pas mené le Christ à la mort, mais à la vie.
Commençons cette Semaine Sainte en faisant mémoire de la grandeur de l’amour passionné de Dieu pour l’homme, Lui qui, en se livrant à ses ennemis par amour pour nous, décide d’entrer à Jérusalem sur une monture aussi humble qu’un âne. Pour son triomphe, Jésus choisit l’animal des simples paysans, et de surcroît un âne qui ne lui appartient pas mais qu’il se fait prêter pour l’occasion. Il n’arrive pas en carrosse royal, ni à cheval comme les Rois du monde, mais sur un âne qu’on lui a prêté.
Aujourd’hui, cet âne qui porte Jésus par le monde, qui le révèle, qui parle de lui, c’est nous, comme le disait le cardinal Jean-Marie Lustiger. Et cette-là est une « belle » image parce qu’elle nous rappelle que Jésus ne veut pas de montures imposantes, mais plutôt de petites et humbles montures.
Jésus est un Roi « pauvre », et donc un Roi de paix qui a choisi la Croix comme trône. C’est un Roi courageux parce qu’en entrant à Jérusalem, il sait qu’il va au-devant de la crucifixion, pour faire mûrir ses fruits uniquement au-delà de la Croix, en passant par elle pour entrer dans la vie éternelle : « Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. Celui qui aime sa vie la perd, et celui qui cesse de s’y attacher en ce monde la gardera pour la vie éternelle (Jn 12, 24-25).
La croix qui est symbole de mort, symbole de malédiction, qui est l’expression de la pire des condamnations, devient avec le Christ et par le Christ l’instrument d’élévation de toute l’humanité et de tout l’univers dans la gloire de Dieu (cf saint Ignace d’Antioche).
C’est cela le paradoxe du chrétien qui s’oriente vers le Royaume éternel en suivant les enseignements de Jésus-Christ, un homme doux, miséricordieux, pacificateur, au cœur pur, assoiffé de la justice de Dieu, celui-là est capable de changer l’histoire du monde plus profondément et plus efficacement que les détenteurs du pouvoir pour qui rien n’est plus important que la domination.
La Croix est donc nécessaire. En tant que chrétiens nous ne devons pas seulement porter notre regard sur le Royaume éternel, au-delà de la mort, et le prêcher. Ensemble, avec le Christ nous devons vivre la nécessité de la Croix pour nous, pour compléter dans notre corps, pour l’Eglise et pour le monde, ce qui encore, en nous, manque à la Passion du Christ (cf Col 1,24).
Tous ceux qui souffrent : les malades, ceux qui ne peuvent plus guérir, les prisonniers, ceux que l’on torture, les opprimés et ceux qui sont pauvres, sans espérance, doivent savoir qu’ils ne sont pas, malgré leur état, condamnés à l’impuissance. En unissant leur espérance difficile ou leur douloureux désespoir à l’espérance du Fils de Dieu sur la Croix, ils participent à la construction du vrai Royaume de Dieu bien plus activement que beaucoup d’« architectes » du bonheur sur la terre. Assurément, les hommes et encore plus les chrétiens, doivent faire tout leur possible pour soulager les souffrances physiques et spirituelles de l’humanité, mais ils doivent se rappeler les Béatitudes du Christ, qui, Lui, ne les démentit pas, mais les confirme au contraire :
« Heureux, vous les pauvres, le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés.
Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez.
Heureux êtes-vous lorsque les hommes vous haïssent, lorsqu’ils vous rejettent, et qu’ils insultent et proscrivent votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous ce jour-là et bondissez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel. » (Lc 6, 20-24).
2-Jésus est vraiment le Fils de Dieu
Ainsi donc, le Rédempteur entre à Jérusalem, faisant fête pour révéler sur la Croix la grandeur de l’amour de Dieu pour l’homme. Une fête qui culminera au jour de Pâques. Ce jour-là, il montrera de façon éclatante qu’il est le Fils de Dieu qu’il nous aime d’un amour infini. Pour les tentations au désert (Lc 4, 3-6) tout comme sur la Croix, à celui qui lui disait : « Si tu es Fils de Dieu (27, 40.43.44), c’est la filiation divine de Jésus qui est en jeu. Une filiation niée et révélée, et qui tire toute sa nouveauté précisément du motif de son déni. Tous, même ceux qui le nient, reconnaissent que Jésus a prétendu à une filiation exprimée dans sa totale soumission à la volonté du Père, non en concurrence avec elle. Les prêtres eux-mêmes disent, en citant le psaume 22 : « Il a mis en Dieu sa confiance (Mt 27, 43). Le verbe grec utilisé par Matthieu dit l’obéissance fidèle, l’abandon, le comportement de celui qui met sa propre vie entre les mains de l’autre et le temps du parfait y ajoute la stabilité : dans sa propre vie, Jésus a toujours mis sa confiance dans Dieu le Père.
Placer sa propre vie entre les mains de l’autre est la plus grande manifestation de la dépendance. C’est ainsi que Jésus a exprimé sa conscience d’être le Fils : ce n’est pas dans la recherche et dans l’affirmation d’une grandeur centrée sur soi-même, revendiquée en concurrence avec le Père, mais dans une grandeur suspendue à l’écoute du Père, totalement tournée vers le Père. La filiation de Jésus renvoie au Père.
Les prêtres juifs donc, sans le vouloir, manifestent la vérité profonde de Jésus, et s’ils font preuve d’intuition en reliant sa confiance dans le Père à sa prétention d’être le Fils (Mt 27,43), ils se trompent dans leur façon de regarder la Croix.
Pour eux, comme pour nous, c’est le moment où le Père doit répondre à la confiance du Fils en venant à son secours. En fait, c’est le moment où le Fils montre toute sa confiance dans le Père. Le Père répondra, mais plus tard.
Jésus meurt sur la croix, goûtant jusqu’au bout l’amertume de l’abandon. Mais à peine mort, la perspective s’inverse. La lumière ne jaillira qu’après les profondes ténèbres (Mt 27,45).
Il faut être vraiment des saints pour que la Croix ne soit pas un scandale et une absurdité.
Il n’est pas facile d’accepter que Dieu sauve l’humanité, qu’Il se manifeste comme le Sauveur des hommes justement dans l’échec humain total, justement dans la suprême humiliation, dans l’abandon des disciples, dans l’outrage de ceux à qui Il avait Lui-même fait du bien et dans l’abandon du Père lui-même.
Il faut réellement beaucoup de foi pour que nous puissions reconnaître le Fils de Dieu dans Celui qui crie sur la Croix : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? Il faut beaucoup de foi pour reconnaître que c’est bien Cet Homme en qui repose toute notre espérance : toute l’espérance de l’homme dans quelqu’un qui crie l’abandon de Dieu.
A la fin du récit de la passion selon saint Matthieu, deux signes témoignent que la mort de Jésus est le salut. Le premier est le rideau du temple qui se déchire (Mt 27,51), le second est la reconnaissance de la filiation divine de Jésus par les soldats païens (Mt 27,54).
Le jugement des passants et des prêtres juifs était donc faux. Le déchirement du rideau du temple est une réponse à la dérision des passants : le temple est réellement fini et une nouvelle perspective s’ouvre. Et la reconnaissance des soldats est une réponse à la dérision des prêtres juifs.
Jésus est vraiment le Fils de Dieu – justement parce qu’il est resté sur la Croix au lieu d’en descendre – et alors que les juifs le refusent, les païens le reconnaissent. Nous, païens convertis, nous pouvons voir ce que les autres ne voient pas si notre cœur est pur.
Un cœur pur ce n’est pas seulement quand nous entendons proclamer : « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu » et que nous pensons instinctivement à la vertu de pureté. Cela renvoie indéniablement à « la pureté de cœur » qui s’exprime dans la chasteté des pensées, des regards et des gestes dans notre façon de vivre notre sexualité.
Mais la Béatitude des « cœurs purs » ne fait pas seulement référence à l’impureté, mais bien à l’hypocrisie qui consiste à faire de la vie un théâtre dans lequel on joue ; c’est porter un masque, cesser d’être une personne et devenir un personnage. Cultiver l’apparence plus que le cœur signifie donner plus d’importance à l’homme qu’à Dieu. L’hypocrisie est donc essentiellement un manque de foi ; mais c’est aussi un manque de charité envers le prochain parce qu’elle ne reconnaît pas la dignité de l’autre.
Selon l’Evangile, ce qui décide de la pureté d’une action c’est l’intention, à savoir, si elle est faite pour être vue par les hommes ou pour plaire à Dieu (cf Mt 6, 2-6). Le cœur pur, dans chacune de ses paroles, chacun de ses gestes et chacun de ses choix, laisse transparaître ce qu’il est réellement, sincèrement, vraiment, authentiquement. Le cœur pur est sincère, loyal, droit, sans ambiguïté, probe. Tel qu’il est, sans masque ! Il n’adapte pas sa personnalité aux circonstances. « Un cœur pur ne fait pas semblant et ne se souille pas avec le mensonge et l’hypocrisie. Un cœur qui reste transparent comme de l’eau de source, parce qu’il ne sait pas ; un cœur dont l’amour est vrai et non pas la passion d’un moment » (Benoît XVI). Cela, les vierges consacrées nous le témoignent chaque jour dans l’abandon total au Christ Epoux. Comme l’Evêque dit durant la prière de consécration de vierges consacrées : « Seigneur notre Dieu, toi qui veux demeurer en l’homme, tu habites ceux qui te sont consacrés, tu aimes les cœur libres et purs » (Rite de consécration des Vierges, n. 24)
Lecture Patristique
S. Augustin d’Hippone
Sermon sur le Psaume 61, 22
Mes frères, il a fallu le sang d’un juste pour effacer la cédule de nos péchés : nous avions besoin d’un exemple de patience et d’humilité : le signe de la croix était nécessaire pour triompher du démon et de ses anges 2. Il était indispensable pour nous que Notre Seigneur souffrit, car il a racheté le monde par sa passion. De quels bienfaits ses souffrances ont été pour nous la source ! Toutefois, le Sauveur, le juste par excellence, ne les aurait jamais endurées, si les pécheurs ne l’avaient attaché à la croix. Mais est-ce bien à ses bourreaux qu’il faut imputer les heureux résultats de sa mort ? Non : ils l’ont voulue, Dieu l’a permise : la volonté seule de faire périr Jésus-Christ aurait suffi à les rendre criminels mais Dieu n’aurait point permis une pareille mort, s’il y eût eu injustice à le faire. Les Juifs ont voulu tuer le Sauveur : supposons qu’un obstacle se soit opposé à la perpétration de leur crime, seraient-ils pour cela innocents ? Personne n’oserait ni le penser ni le dire. « Car le Seigneur examine le juste et le pécheur 3 », et « il pénètre jusque dans les pensées de l’impie 4 ». Il recherche, non pas ce qu’on a pu taire, mais ce qu’on a voulu faire. Si donc les Juifs avaient voulu faire mourir le
Christ, sans pouvoir toutefois parvenir à leurs fins, ils n’en seraient pas moins coupables ; mais tu n’aurais pas reçu les bienfaits dont sa passion a été la source. Les impies ont donc agi de manière à le faire condamner : Dieu a permis cette condamnation, afin d’opérer ton salut. Ce que l’impie a voulu faire, lui est imputé à crime ; ce que Dieu a permis est venu de sa puissance : la volonté des Juifs a été contraire aux lois de la justice : la permission que Dieu leur a donnée y a été conforme. Aussi, mes frères, le scélérat qui a trahi le Sauveur, Juda et les bourreaux du Christ, étaient, les uns et les autres, des méchants, des impies et des pécheurs ; tous étaient dignes de condamnation : et, pourtant, le Père « n’a pas épargné son propre Fils, niais il l’a livré pour nous tous 1». Distingue, discerne, si tu le peux : offre à Dieu les vœux que tu as faits avec tin sage discernement 2. Vois ce qu’a fait le Juif prévaricateur : vois ce qu’a fait le Dieu juste : l’un a voulu faire mourir le Christ, l’autre l’a permis : la conduite de celui-ci est digne de louanges, la conduite de celui-là mérite le blâme le plus sévère. Condamnons les intentions perverses des pécheurs : glorifions les desseins équitables du Très-Haut.
Le Christ est mort : quel mal a-t-il éprouvé ? Ceux qui ont travaillé à sa perte, se sont perdus eux-mêmes. Mais, pour lui, ils n’ont pu lui causer aucun dommage, même en le livrant au dernier supplice. En mourant dans sa chair, il a porté à la mort le coup de grâce, il nous a enseigné la patience, et nous a donné, dans sa résurrection, le modèle de la nôtre. Quelle précieuse occasion de faire le bien les méchants ont-ils fournie au juste, en le faisant mourir ? T’aider par sa grâce à faire le bien, tirer le bien du mal même que tu fais, n’est-ce pas une des preuves les plus sensibles de la grandeur de Dieu ? Ne t’en étonne pas. Quand il permet de faire le mal, ce n’est point sans motifs : il ne le fait, du reste, qu’avec poids, nombre et mesure : sa conduite est à l’abri de tout reproche. Pour toi, fais seulement tous tes efforts pour lui appartenir ; mets eu lui ta confiance ; qu’il soit ton soutien et ton salut ; qu’en lui tu trouves un asile inviolable, une imprenable forteresse ; qu’il soit ton refuge, et il ne permettra pas que tu sois tenté au-dessus de tes forces, et il t’en fera sortir avec avantage, en sorte que tu seras à même de supporter l’épreuve 1. Lorsque tu es éprouvé par la tentation, tu dois voir en cela l’action de sa puissance ; mais sa miséricorde se manifeste, quand il ne permet pas que tu sois tenté au-delà de tes forces. « La puissance est à Dieu, et à vous, Seigneur, appartient la miséricorde : aussi vous rendrez à chacun selon ses œuvres ».
- Ps. LXVIII, 5. — 2. Coloss. II, 14, 15. — 3. Ps. X, 6. — 4. Sag. 1, 9.
- Rom. VIII, 32. — 2. Ps. LXV, 13.
[1] Pour comprendre le sens du terme « public », il est utile de rappeler la différence entre culte public et culte privé : dans le premier cas, la relation institutionnelle avec la divinité est établie par la communauté, dans le second par la personne. Ainsi, le culte public prévoit l’édification de la communauté, tandis que le culte privé assure celui de la personne. Ainsi, lorsque le prêtre célèbre la Liturgie (la Messe mais aussi quand il prie le bréviaire, il accomplit un acte d’adoration public. En effet, lorsqu’il rend cet acte d’adoration à Dieu, il le fait en tant que personne légitimement désignée par l’Église et il le fait pour toute l’Église.