« Dieu ne connaît pas de différence de couleur de peau ni de compte en banque », rappelle Mgr Fisichella, à propos des vaccins éventuels et de la recherche scientifique sur le Covid-19.
Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, a présenté le Message du pape François pour la IVe Journée mondiale des pauvres (15 novembre 2020), à la presse, en visioconférence, ce samedi 13 juin 2020, en la fête de saint Antoine de Padoue-de Lisbonne (1195-1231), docteur de l’Eglise et saint patron des pauvres.
Répondant à une question de la presse sur l’éventuelle mise sur le marché de vaccins contre le coronavirus, Mgr Fisichella a d’abord rappelé « la confiance de l’Eglise dans la science et les hommes de science », affirmant que « foi et science ne peuvent s’opposer: elles poursuivent le même objectif du bien commun… de donner une réponse à l’homme d’aujourd’hui avec des modalités différentes… ».
En même temps, Mgr Fisichella a souligné pour la science l’importance d’un « principe éthique » qui rappelle le « bien commun » car « la conquête de la science est une conquête de toute l’humanité ». Il souhaite l’égalité d’accès aux thérapies: « Nous sommes devant une pandémie, elle touche le monde entier, il ne peut y avoir une zone privilégiée. »
Mgr Fisichella a conclu : « Dieu ne connaît pas de différence de couleur de peau ni de compte en banque. »
Il a aussi rappelé que la Journée mondiale des pauvres a été instituée par le pape François lors la conclusion du Jubilé de la miséricorde en 2016, « à la lumière du «Jubilé des personnes socialement exclues» ».
Mgr Rino Fisichella a cité de longs passages du message du pape François, notamment : « La prière à Dieu et la solidarité avec les pauvres et les souffrants sont inséparables. »
Mgr Fisichella a aussi souligné ce passage: « On n’improvise pas les instruments de miséricorde. Un entraînement quotidien est nécessaire, à partir d’une prise de conscience que nous, les premiers, avons combien besoin d’une main tendue vers nous. »
Le message constate l’immense solidarité suscitée par la pandémie, évoquant même « la sainteté de la porte à côté »: « Tendre la main est un signe qui rappelle immédiatement la proximité, la solidarité, l’amour. En ces mois où le monde entier a été submergé par un virus qui a apporté douleur et mort détresse et égarement combien de mains tendues nous avons pu voir ! »
Répondant à une question sur la crise du travail, Mgr Fisichella a affirmé la dignité du travailleur: « Sans certitude du travail, pas de dignité, avec la perte du travail, on accroît des poches de pauvreté, la Journée mondiale des pauvres devra être attentive à des situations auxquelles on n’est pas habitués. »
Répondant à une question sur le Fonds de solidarité pour les travailleurs précaires créé par le pape François dans son diocèse de Rome, Mgr Fisichella souligne que le pape François « suscite une forme de solidarité aussi de la part des autorités civiles qui participent à ce geste de la création d’un Fonds de solidarité du diocèse de Rome avec une dotation de départ … pour au moins donner de la nourriture ». En effet, la maire de Rome, Mme Virginia Raggi, a affirmé la participation de la municipalité à ce fonds de solidarité.