CITE DU VATICAN, Lundi 30 septembre 2002 (ZENIT.org) – Les religieuses de Marie-Auxiliatrice réunies en chapitre à Rome proposent aux baptisés un vœu privé de non-violence, comme un engagement personnel en réponse aux risques de conflit armé contre l’Irak, explique l’agence religieuse italienne « Vidimus Dominum » (VD, Vidimus Dominum)
C’est ce qui a été décidé et approuvé par les 200 religieuses, de la famille salésienne, réunies à Rome à l’occasion du XXIe Chapitre général sur le thème de la « citoyenneté évangélique » et de « l’économie solidaire ». Elles ont adressé une lettre ouverte, traduite en 25 langues, à leurs 15.000 consœurs dans le monde, leur demandant un geste de paix: faire – et proposer – un vœu de non-violence contre la guerre qui se profile en Irak et contre toutes les guerres.
Il s’agit d’un choix éducatif stratégique, selon la porte-parole du Chapitre général, et d’un « engagement personnel », d’un « chemin à parcourir jour après jour, sur lequel les chrétiens marchent depuis des siècles en mémoire des paroles de Jésus : »Bienheureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ». »
« Nous vous invitons donc, disent les religieuses » à proposer aussi ce choix d’une vie non-violente à toutes les femmes, les hommes, les jeunes de nos communautés éducatives. Nous pensons pouvoir devenir ainsi, tous ensemble dans le monde, une sève de paix qui peut faire refleurir la vie ».
« Ces derniers jours, écrivent les Filles de Marie-Auxiliatrice (FMA), à leurs consœurs et aux 3.000 adresses intéressées par les travaux du chapitre, dont les Salésiens eux-mêmes – alors que nous discutions en assemblée la manière de nous engager concrètement à vivre une vie conforme à l’Évangile, une proposition a vu le jour: en tant que religieuses, nous pouvons lancer un appel vigoureux et immédiat à la paix. En effet, les conflits actuels dans diverses parties du monde et les vents impétueux de guerre de ces derniers jours nous incitent à penser et à agir d’une façon alternative ».
« Nous ne voulons pas faire des déclarations ou des appels qui souvent tombent dans le vide. Nous accueillons le cri des enfants et des jeunes qui ne connaissent pas le visage de la paix. Pour répondre à ce cri, nous faisons nôtre un geste proposé par le mouvement catholique international pour la paix « Pax Christi »: exprimer par la vie l’engagement à la non-violence ».
« Il s’agit d’un vœu privé, expliquent les religieuses, d’un engagement personnel. Il n’est reçu par aucune autorité et ne comporte aucune obligation canonique. Le vœu peut être fait pour une période déterminée, par exemple un an. Il peut être renouvelé périodiquement ou devenir un engagement pour toute la vie. Le vœu de non-violence doit libérer l’individu de tout sentiment de culpabilité. Il ne signifie point acquérir une mentalité non-violente du jour au lendemain, mais parcourir un certain processus jour après jour ».
Ce vœu prévoit quelques engagements: « Vivre la paix et être des artisans de paix au quotidien; accepter la souffrance au lieu de l’infliger; refuser de réagir à la provocation et à la violence; persévérer dans la non-violence aussi bien par la parole que par la pensée; vivre consciencieusement un vie simple afin de ne causer du tort à personne; agir de manière non-violente pour supprimer les causes de la violence, en moi-même et dans le monde ».
Le Chapitre a également annoncé que le 4 octobre, fête de saint François d’Assise, artisan de paix, les Filles de Marie-Auxiliatrice consacreront la journée à la prière et au jeûne pour invoquer le don de la paix.
