Quatorze jeunes réfugiés venus avec la Caritas de Florence (Italie) ont entouré le pape François pendant l’audience générale du mercredi: « Ce sont nos réfugiés », a dit le pape François: « ce sont nos frères ». Puis il a ajouté: « le chrétien n’exclut personne », il « laisse venir tous ».
Après une photo de groupe, le pape les a salués un à un, leur remettant un chapelet, au terme de l’audience. Il était arrivé en marchant au milieu d’eux.
Le pape François a consacré sa catéchèse (n° 29) sur la miséricorde dans le Nouveau Testament à la guérison du lépreux racontée par l’évangéliste saint Luc (ch. 5), lors de l’audience générale de ce mercredi 22 juin, place Saint-Pierre, en présence de dizaines de milliers de personnes.
« Jésus nous enseigne à ne pas avoir peur de toucher le pauvre et l’exclu, parce qu’Il est en eux. Toucher le pauvre peut nous purifier de l’hypocrisie et nous rendre inquiets pour sa situation », a dit le pape en italien.
« Nous aussi, reconnaissons nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant lui et implorer sa miséricorde », a continué le pape en français.
Le pape a invité à la confiance – « totale » – dans l’amour du Christ: « Frères et sœurs, la supplication du lépreux de l’Evangile, qui demande à être purifié, nous montre que, lorsque nous nous présentons devant Jésus, peu de paroles suffisent ; mais elles doivent être accompagnées d’une totale confiance envers lui, en sa toute-puissance, en sa bonté. »
Il a aussi invité à se laisser toucher par le Christ comme le lépreux: « Tout dépend de sa volonté et, nous devons, avec foi, oser nous mettre à genoux devant lui et l’appeler « Seigneur ». De même qu’il s’est laissé toucher par cet homme, Jésus a pitié de nous : « Je le veux sois purifié ». »
En italien, le pape a confié qu’il disait cela tous les soirs à Jésus: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier! » Et il a prié trois fois avec la foule à la fin de sa catéchèse: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier! »
L’enjeu, a-t-il souligné, c’est de recevoir progressivement un coeur comme celui de Jésus: « La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. »
Le pape François marche avec 14 réfugiés, audience, 22 juin 2016 (c) L'Osservatore Romano
Des jeunes réfugiés autour du pape: "Ce sont nos réfugiés, ce sont nos frères"
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier! »