Les évêques d’Asie demandent un cessez-le-feu mondial face à la menace représentée par la pandémie du Covid-19 : si les combats ne cessent pas partout, peut-on lire dans leur message envoyé à l’agence Fides, « la souffrance d’un grand nombre sera prolongée dans le monde entier et la guérison retardée indéfiniment ».
Le message, signé par le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Yangon et président de la Fédération des Conférences épiscopales d’Asie (FABC), demande « la fin des hostilités dans le monde entier ».
« La furie du virus illustre la folie de la guerre », confirme le cardinal, citant le secrétaire général de l’ONU et appuyant son appel à « la cessation des conflits armés » afin de « se concentrer sur une véritable lutte pour nos vies ».
En se référant à la Birmanie, le cardinal affirme que « ce n’est pas le moment d’intensifier le combat, mais de mettre un terme à la maladie de la guerre qui dévaste notre monde ».
Le président de la FABC invite à une action concrète pour aider durant la pandémie : « L’ensemble de la planète est en crise, écrit-il. Les conséquences de la pandémie sont catastrophiques pour la santé publique et pour la vie sociale et économique…C’est le moment de prendre une décision rapide, en vue d’une action sage, cohérente et orientée vers l’avenir. »
Le message rappelle que « les opérations militaires continuelles et même intensifiées de tous côtés contredisent toutes les initiatives illuminées ». « Les civils sont en danger y compris à cause des bombardements probablement ciblés sur des objectifs militaires, dit le texte. L’économie est soumise à de graves tensions et tout pic de contamination dans les camps de réfugiés menace gravement aussi les populations environnantes. »
Le message des évêques salue les pays qui ont répondu positivement à l’appel de cesser le feu, tels que le Cameroun, les Philippines, le Yémen et la Syrie, qui ont exhorté tous les groupes armés à déposer les armes.