Demain, 5 juin 2020, le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens célèbre son 60e anniversaire.
« Nous, qui avons cru dans le Christ, nous vivons avec Lui dans la vérité et nous rendons ce témoignage ensemble », affirme le p. Jaromir Zadrapa, official de ce dicastère, dans une interview accordée à Vatican News en russe ce jeudi 4 juin.
Né en Moravie, il est diplômé de l’Institut pontifical oriental de Rome et il est spécialiste en théologie patristique. Avant d’être appelé à travailler au Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, il a servi pendant sept ans en Bulgarie, dans le diocèse pour les catholiques de rite byzantin.
Dans une lettre adressée au cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical, à l’occasion du 25e anniversaire de l’encyclique Ut unum sint, le pape François a parlé, entre autres, du « dialogue de la vie » entre les chrétiens de différentes confessions.
Il s’agit, explique p. Zadrapa, de l’« œcuménisme pastoral : c’est là que divers accords sont décidés; concrets, pratiques. Par exemple, sur les mariages mixtes, sur la reconnaissance du baptême, sur la communion ».
Mais c’est aussi « l’œcuménisme culturel », poursuit l’expert : il aide à « comprendre la culture des autres et à comprendre que nous croyons à la même chose ». « En 1964, rappelle le p. Zadrapa, le Comité catholique pour la coopération culturelle a été créé. » Aujourd’hui, ce comité accorde entre 45 et 50 bourses aux différents étudiants pour chaque année académique. « C’est beaucoup! », souligne le prêtre.
Il affirme que les « fruits » du travail œcuménique des dernières années sont nombreux : « Ce sont les déclarations communes concernant les problèmes actuels et les sujets d’actualité dans le monde. Par exemple, la protection des chrétiens persécutés, de la famille, des jeunes, des migrants, de la justice et de la paix. »
Parmi ces « fruits », poursuit-il, est aussi « la célèbre Déclaration signée et la rencontre historique entre le pape François et le patriarche orthodoxe russe Cyrille à La Havane ».
L’official a voulu « également mentionner les visites d’étude des prêtres » orthodoxes : « Douze prêtres du Patriarcat de Moscou viennent en Italie, à Rome, raconte-t-il. Ils font connaissance avec la vie et la structure de l’Église catholique. Le point culminant de la visite est une audience avec le pape François. »
Dans son interview, l’official évoque aussi l’histoire de la création du Conseil : « La création du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens est étroitement liée au Concile Vatican II, dit-il. Le pape Jean XXIII voulait que l’engagement de l’Église catholique dans le mouvement œcuménique soit l’une des principales tâches du Concile. Par conséquent, le 5 juin 1960, il a créé un secrétariat pour promouvoir l’unité des chrétiens comme l’une des commissions préparatoires du Conseil. Ce fut le début de la participation officielle de l’Église catholique au mouvement œcuménique. » Le secrétariat, rappelle-t-il, « avait pour principale fonction d’inviter les Églises et les communautés d’autres pays du monde, en envoyant des observateurs au Concile du Vatican ».
Le 28 juin 1988, le pape Jean-Paul II a transformé le secrétariat en Conseil pontifical: « Pour la dixième année, raconte le prêtre, le Conseil pontifical est dirigé par le cardinal Kurt Koch, originaire de Suisse. Il est assisté du secrétaire, Mgr Brian Farrell d’Irlande, et du sous- secrétaire, le père Andrea Palmieri d’Italie. »
Présentement, le Conseil a deux sections, explique l’official : « Orientale, pour l’Eglise orthodoxe de tradition byzantine et pour les Eglises orthodoxes orientales: copte, syrienne, éthiopienne… Et aussi la partie occidentale – pour diverses Eglises et communautés occidentales nées de la Réforme protestante, des communautés évangéliques, des communautés charismatiques et pentecôtistes. »