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Concert de la Miséricorde: Ramin Bahrami "In Paradisum"

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Un concert, « fait de beauté, d’union, d’ouverture »

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Le pianiste iranien, Ramin Bahrami, spécialiste de Bach et le Chœur de l’Académie Sainte-Cécile ont donné un concert pour l’Année sainte de la miséricorde, mercredi 11 mai 2016, dans le Parc de l’Auditorium de la musique de Rome, avec un programme de musique sacrée des 17ème – 20ème siècle.
Le pianiste a déclaré un jour: « Je crois, grâce à Bach! » Il participe à des projets humanitaires, notamment pour les enfants.
Le concert s’est achevé sur l’« In Paradisum », de Maurice Duruflé, qui donnait son nom à la manifestation: « Des sons miséricordieux pour le public d’aujourd’hui », a expliqué Ramin Bahrami au micro de Radio Vatican: « C’est bien sûr un concert pensé pour l’Année sainte, plein d’éléments qui renvoient à la beauté, au paradis et à la paix, dont notre monde a tant besoin. C’est donc un concert, si j’ose dire, fait de beauté, d’union, d’ouverture. Comme le souligne souvent le Saint-Père, il faut s’ouvrir au lieu de se fermer. Et la musique de ces géants, de Bach à Duruflé, nous le démontre, parce qu’ils ont toujours su trouver les sons justes pour une humanité juste. Et notre humanité aujourd’hui fait trop de bruit inutile : il y a trop de frénésie, il y a un manque total d’un rythme intérieur équilibré. Nous avons le devoir d’écouter et de faire écouter des sons bien ajustés. »
Il a précisé: « C’est un hommage à une vie meilleure qui n’est pas sur la terre. Une envie du paradis que nous devrions tous avoir. Et alors, autant faire ce passage plus plein de lumière, de bonnes actions et de solidarité, avec moins d’égoïstes. C’est la plus grande leçon de ces géants de la musique. Mais en particulier, dans « In paradisum », cet aspect onirique et spirituel, dont nous avons peut-être besoin, est vraiment présent. »
Le concert s’est ouvert sur les « Motets » de Bach qui constituent, estime l’artiste, « des réflexions absolument intimes, combinées avec le génie d’un jongleur divin qui avait un canal privilégié avec le Père éternel »: « Parce que la musique de Bach, je l’ai dit à diverses occasions, est certainement la meilleure colonne sonore que le Père éternel ait jamais eue pour créer ses merveilles. Le beau de la vraie foi est aussi sa façon d’être jeu, joie : joie et amour. Et Bach y parvient parfaitement. Ce sont de petites miniatures faites d’une grande sagesse et à certains moments, les parties du clavier ne sont même pas insérées mais j’ai voulu fortement qu’il y ait un accompagnement. Il s’agit en effet d’un concert de voix, des voix au piano et des voix vocales qui se rencontrent et s’embrassent et qui veulent – symboliquement – donner une vision un petit peu plus consciente et humaine à cette société qui n’est pas une société miséricordieuse. C’est une société égoïste et ceci n’existe pas dans la musique de Jean Sébastien Bach. Dans sa musique, existe l’approche la plus totale : une voix vers l’autre, sans aucune suprématie ou infériorité. »
Il a ajouté ce commentaire des oeuvres: « Dans le cas de Bruckner, il y a une explosion de couleurs, de lumière, tandis que dans le « Mondnacht » de Brahms qui est aussi au programme, il y a une intimité nocturne faite de pénombre, d’intimité plus absolue vers quelque chose d’absolument sublime. »

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Constance Roques

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