« Présenter une vision globale de l’Écriture sur la personne humaine, dans sa dignité, dans ses relations et dans son destin », c’est l’objectif du nouveau document de la Commission biblique pontificale intitulé « Qu’est-ce que l’homme ? » (Ps 8,5). Un itinéraire d’anthropologie biblique, publié par la Librairie éditrice vaticane (LEV).
Dans L’Osservatore Romano du 9 janvier 2020, le père Pietro Bovati, secrétaire de la Commission, explique le mandat reçu : le pape François a « demandé à la Commission biblique d’étudier, pendant cinq ans, le thème de l’anthropologie biblique, afin d’offrir à l’Église et au monde un message de lumière et d’espérance, fruit d’une exégèse actualisée de la Bible ».
Le nouveau texte invite à questionner « le mystère de l’être humain » : « C’est en lui, souligne le p. Bovati, que le Créateur a renfermé sa richesse la plus élevée ». « Le vécu de l’homme » est en même temps « une histoire d’alliance avec Dieu », dit-il, « et c’est en comprenant ce qu’est l’homme que l’on accueille l’œuvre divine ».
Une des pistes suivies par le document est « d’ordre méthodologique », explique le secrétaire : « Le document n’extrait pas des citations ou des textes isolés, s’en servant comme d’une ‘preuve scripturaire’ d’un discours préétabli, mais se charge d’exposer tout le parcours communicatif de la Bible. »
Le document analyse ainsi des textes fondateurs de la Bible racontant l’origine de l’homme : « Pour chacun des différents motifs thématiques qui sont ici annoncés de manière programmatique, précise le p. Bovati, il propose ce qui est attesté par la Torah, par les prophètes et par les traditions sapientielles d’Israël, sans oublier le psautier, jusqu’à l’accomplissement de la Révélation dans les Évangiles et dans les Lettres des apôtres. »
Dans le premier chapitre (par. 14-68), explique le secrétaire, « l’homme est vu dans sa réalité de créature de Dieu, d’un côté fait de « poussière » … et de l’autre côté doté du « souffle » divin et par conséquent appelé à un destin d’immortalité ».
Le second chapitre (par. 69-149) illustre « la condition de l’homme dans le jardin, c’est-à-dire sur terre ». Il présente des analyses sur la nourriture, le travail et la relation de l’homme avec les autres êtres vivants, c’est-à-dire « l’engagement responsable de la créature humaine pour adhérer au projet divin ».
Le troisième chapitre (par. 150-265) parle de la famille humaine : « De nombreuses questions de grande actualité sont traitées dans cette section centrale du document, comme la valeur de la sexualité et ses formes parfois imparfaites ou incorrectes, la constitution de la société sur le modèle de la famille, l’éthique de la fraternité en opposition à la violence », explique le p. Bovati.
Le quatrième chapitre (par. 266-346) a pour thème l’histoire de l’homme, « qui est sauvé par l’intervention miséricordieuse du Seigneur ».
Une annexe du document est proposée aux enseignants des facultés de théologie, aux catéchistes et aux étudiants de matières sacrées.
En concluant, le p. Bovati cite le cardinal Luis Ladaria qui a souligné, dans la présentation du document, l’intention de ce texte « de faire percevoir la beauté, mais aussi la complexité de la Révélation divine sur l’homme ». « La beauté, a expliqué le cardinal, conduit à apprécier l’œuvre de Dieu et la complexité invite à initier un travail humble et incessant de recherche, d’approfondissement et de communication. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat