Les vertus héroïques de Mario Hiriart Pulido (1931-1964), laïc chilien du mouvement de Schoenstatt, ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 21 février 2020. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Le pape François a en effet approuvé la promulgation de huit décrets concernant trois miracles, trois martyres et quatre nouveaux « vénérables ».
Mario Hiriart Pulido est né à Santiago du Chili le 23 juillet 1931 dans une famille qui n’était pas religieuse. Sa grand-mère maternelle, une tante invalide et sa « nana » Teresa lui ont communiqué la foi et lui ont appris à prier. Il a étudié à l’école des Frères Maristes de Santiago, où il s’est distingué comme un bon élève. Au cours des dernières années d’études, il a rejoint un groupe de jeunes de l’Action catholique.
L’année où il a commencé ses études universitaires à l’École d’ingénierie de l’Université pontificale catholique du Chili, promue par l’aumônier de son école, il a formé avec des amis le premier groupe de jeunes du mouvement Schoenstatt dans la capitale. Il a pu rencontrer son fondateur, le père Joseph Kentenich (1855-1968) « qui est devenu son enseignant sur le chemin de la fidélité au Seigneur, de l’amour de l’Église et de la Sainte Vierge », lit-on dans sa biographie en espagnol.
Brillant étudiant en génie, Mario a reçu à la fin de ses études le prix du meilleur étudiant de sa promotion.
Comprenant que le chemin du mariage n’était pas pour lui, il a décidé de suivre l’appel du Christ à être un saint laïc en se consacrant à le servir, mais à être un homme ordinaire au milieu du monde.
À cette fin, il est parti à Sainte-Marie, au Brésil, pour faire son noviciat à l’Institut séculier des Frères de Marie. Là, il a servi de jeunes travailleurs dans une école technique et a voyagé à travers plusieurs régions du pays encourageant de nombreux jeunes et couples à décider de vivre radicalement leur foi.
Après son retour au Chili, il a commencé à enseigner à l’école d’ingénieurs de l’Université catholique. Il a créé une banque de livres pour faciliter les études aux étudiants les plus nécessiteux.
Mario Hiriart était un homme cultivé, il aimait la poésie, la musique et le chant. Il jouait de la guitare et avait une joie particulière dans la contemplation de la nature.
Il connaissait la souffrance et la solitude. Sa mauvaise santé l’a martyrisé pendant des années avec des maux permanents.
Il est décédé d’un cancer à Milwaukee, aux États-Unis, le 15 juillet 1964.