Martyrs du Guatemala @ misacor.org.au/

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Causes des saints : le p. Gran Cirera, 2 prêtres et 7 laïcs martyrs au Guatemala

Décrets de la congrégation romaine

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L’Église reconnaît le martyre du père José Maria Gran Cirera, de deux autres prêtres Missionnaires du Très Saint Cœur de Jésus, et de sept laïcs tués au Guatemala entre 1980 et 1991.

Voici leurs noms : P. Faustino Villanueva, Missionnaire du Très Saint Cœur de Jésus; P. Juan Alonso, Missionnaire du Très Saint Cœur de Jésus; Domingo del Barrio Batz, Tomás Ramírez Caba, Nicolás Tum, Reyes Us, Juan Barrera, Rosalío Benito, Miguel Tiu.

La reconnaissance de leur martyre ouvre la voie à leur béatification sans qu’ils y aient besoin d’un miracle ultérieur.

En recevant le préfet du dicastère, le cardinal Angelo Becciu, le 23 janvier 2020, le pape a autorisé la publication de 8 décrets de la Congrégation pour les causes des saints : deux décrets reconnaissant le martyre de prêtres et de laïcs et six décrets reconnaissant les « vertus héroïques » de six baptisés, première étape vers la béatification.

Père José Maria Gran Cirera est né à Canet de Mar (Barcelone), en Espagne, le 27 avril 1945. Il est entré au noviciat des Pères Missionnaires du Très Saint Cœur de Jésus dans sa ville natale en 1965. Il a fait profession religieuse le 8 septembre 1966. Il a été ordonné prêtre à Valladolid le 9 juin 1972.

Trois ans plus tard, il est arrivé comme missionnaire pour travailler dans le diocèse de Quiché, au Guatemala. Il a travaillé dans les paroisses de Santa Cruz, de Zacualpa et de San Gaspar Chajul.

Le père José María n’a pas caché sa joie d’être à Chajul, une paroisse immense et difficile, à cause de sa géographie, de son climat, de sa langue et de sa culture. Le travail pastoral dans cette région l’a obligé à de longs voyages de façon à être présent dans chacune des communautés et villages de sa paroisse. P. José María était connu à Chajul comme un père plein d’énergies, gai, humble et très simple. Son service pastoral s’est déroulé principalement dans les communautés les plus reculées.

Il était très conscient de l’instabilité politique qui régnait dans cette région. À cette époque, il écrivait: « Il y a plus de soldats qu’auparavant à Chajul, et en raison de certaines rumeurs qui courent parmi les gens, nous préférons ne pas quitter la ville pendant plusieurs jours, car avec tant de soldats les gens ne sont pas calmes et la présence du père … leur donne toujours un peu de tranquillité d’esprit. » 

Les prêtres et les catéchistes présents dans la région recevaient de nombreuses menaces de la part des soldats.  Le commandant militaire de la ville accusait père José María de la situation instable et il l’avait menacé.

En juin 1980, le père José María a entrepris une visite missionnaire à Chel, un village assez éloigné au nord de la ville. Il venait pour célébrer les sacrements. Il avait été averti du danger qu’il courait, mais il n’avait pas voulu abandonner son activité pastorale ni changer ses plans. À son retour, à Visiquichún, un village par lequel il devait passer, il a de nouveau été averti du danger.

Malgré cela, le père José María a pris la décision de retourner à Chajul pour célébrer, le lendemain, la fête du Saint-Sacrement. Il a tenté en vain de dissuader son compagnon, le laïc Domingo del Barrio Batz, de l’accompagner le reste du chemin, parce que sa vie était en danger et qu’il avait une femme et des enfants à charge. Domingo a refusé de le laisser partir seul.

À un certain moment, P. José María et Domingo se sont agenouillés pour prier. Dans cette prière, ils ont puisé leur force pour continuer leur chemin. Bientôt, ils sont tombés tous les deux, fauchés par un tir de mitraillette dans leur dos.

C’était le 4 juin 1980, près du village Xe Ixoq Vitz, à Chajul.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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