Le pape François a approuvé le décret attestant des « vertus héroïques » du serviteur de Dieu Giovanni Ciresola (1902-1987), prêtre diocésain italien et fondateur de la Congrégation des « Servantes pauvres du très précieux Sang – Cénacle de la Charité ». La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Lors d’une audience avec le cardinal Giovanni Angelo Becciu, 7 novembre 2018, le pape a approuvé en tout la publication de 16 décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour 2 miracles, 11 martyres et les « vertus héroïques » de dix baptisés – deux évêques, deux prêtres diocésains, un religieux, quatre religieuses et un laïc. Le pape a également autorisé la béatification «équipollente» de Michal Giedrojć (XVe s.).
Don Giovanni Ciresola est né à Quaderni di Villafranca (Vérone) le 30 mai 1902. Ayant perdu sa mère à l’âge de 6 ans, il est accepté quelques années plus tard comme étudiant externe au séminaire épiscopal de Vérone.
Attiré par la spiritualité des salésiens, Giovanni Ciresola choisit un prêtre salésien, Don Giovanni Calabria, comme son conseiller spirituel. Il reste sous sa stricte direction durant toute sa vie. Le 10 juillet 1927, Giovanni Ciresola est ordonné prêtre dans la cathédrale de Vérone.
Envoyé dans diverses paroisses en tant que curé, il prend toujours soin des jeunes.
En août 1932, le père Ciresola entre comme curé dans la paroisse de Cancello di Mizzole. Il continue de s’occuper des jeunes et, en 1936, il écrit un règlement pour une communauté de jeunes filles qui se sont consacrées au Christ. Ainsi, une nouvelle congrégation religieuse, consacrée au Sang Précieux du Christ, est initiée.
La congrégation est approuvée par un décret canonique signé le 8 décembre 1958. Le même jour son siège général est ouvert à Quinto, près de Vérone.
Une santé de plus en plus précaire force Don Ciresola à démissionner de son poste de curé et de se retirer à Quinto dans la maison généralice de la congrégation où il vit dans un appartement séparé.
L’activité du p. Giovanni à Quinto consiste à suivre spirituellement les sœurs en organisant des retraites mensuelles, des exercices spirituels, des conférences.
Inspiré par les idées de l’ouverture ecclésiale universelle qui caractérisent le concile Vatican II, don Ciresola décide d’ouvrir la congrégation à la mission. Le 4 juin 1965, les quatre premiers membres de la communauté partent en mission ou le travail se fait en union avec l’Église locale et surtout pour les pauvres.
Au Brésil, les soeurs de la congrégation sont appelées Irmàs da rua (les « soeurs de la rue »).
Entre 1982 et 1987, don Ciresola est fréquemment hospitalisé et à partir du 21 octobre 1986, il ne peut plus célébrer. Le 13 avril 1987, il s’éteint à Quinto.
