Journées mondiales de la Jeunesse, en route vers Madrid 2011

Rencontre avec le P. Eric Jacquinet

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ROME, Dimanche 21 décembre 2008 (ZENIT.org) – Le message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Jeunesse 2009 devrait être publié au début de l’année prochaine. Mais d’ores et déjà les thèmes des trois prochaines années, en marche vers la JMJ de 2011 à Madrid sont publiés. Le nouveau responsable de la sections « Jeunes » du Conseil pontifical pour les laïcs, le P. Eric Jacquinet, prêtre du diocèse de Lyon, nous présente ces trois prochains thèmes et leur dynamique, au service de la pastorale des jeunes dans les diocèses du monde entier.

Zenit – Père Eric Jacquinet, quels sont les prochains thèmes des JMJ ?

P. Eric Jacquinet Le pape vient de publier les thèmes des 3 prochaines années. Pour la XXIVe Journée Mondiale de la Jeunesse (2009), le thème est : « Nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant » (1Tm 4, 10).

Pour la XXVe Journée Mondiale de la Jeunesse (2010) le thème sera : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » (Mc 10, 17).

Et pour la XXVIe Journée Mondiale de la Jeunesse (2011) : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2, 7).

Zenit – Quelle est la « dynamique » de ces trois thèmes ?
P. Eric Jacquinet –
Chacun des thèmes a sa logique propre. Le premier, pour 2009, parle de l’espérance. Le pape invite les jeunes à entrer dans l’espérance véritable, la « grande espérance », donnée seulement par le Christ. Et cette espérance, nous la recevons dans l’Eglise. C’est vital pour les jeunes, dans le contacte actuel, de crise sociale et économique. D’abord parce que la jeunesse est le temps de l’espérance, par définition : c’est le temps des projets et de la formation initiale pour entrer dans la vie. De plus, c’est aux jeunes chrétiens qu’appartient la mission d’être témoins de l’espérance auprès de leurs contemporains. Enfin, parce qu’à toutes les époques, la société a bénéficié de l’apport des jeunes. Regardez l’impact des jeunes moines dans l’Europe du Moyen-Age, regardez le travail d’un saint François d’Assise. Plus récemment, le jeune Frédéric Ozanam a fondé les Conférence Saint-Vincent-de-Paul à l’âge de 20 ans. De très nombreux jeunes ont participé à la vie de notre monde. Il l’ont fait parce qu’ils avaient une très grande espérance. Cette espérance se trouve en Christ, le Dieu vivant, comme saint Paul l’affirme, après en avoir fait l’expérience sur le chemin de Damas. Et, jusqu’à sa mort, il en sera un témoin passionné.

Le thème de l’année 2010 part de la demande du jeune homme riche à Jésus : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » En 2010, nous fêterons le 25° anniversaire de la très belle lettre de Jean-Paul II aux jeunes (1985). Et cette lettre était le commentaire de cette rencontre du jeune homme riche, qui représente d’une certaine façon tous les jeunes, avec Jésus. La question posée concerne l’agir : « que dois-je faire ? ». Ce thème portera donc sur l’engagement chrétien dans ce monde. Et le but de cet engagement, c’est « obtenir la vie éternelle ». Ainsi nous comprenons que ce thème est le prolongement du précédent sur l’espérance en la vie éternelle.

Enfin le thème des JMJ de Madrid, en 2011, porte sur l’enracinement dans la foi en Christ. La pape encourage régulièrement les jeunes à cultiver une foi chrétienne pour qu’elle devienne mature, solide. Il les exhorte à se former, pour « rendre compte de l’espérance qui est en eux ».

C’est donc tout un chemin que le pape offre aux jeunes chrétiens, vers Madrid, durant ces trois années de préparation.

Zenit – Comment aider les jeunes à les vivre dans nos diocèses ?

P. Eric Jacquinet Le pape adressera un message aux jeunes, sur chacun de ces thèmes. Le prochain message du pape sera publié au début de l’année 2009. Que les jeunes le lisent ! Le pape leur écrit. Qu’ils échangent ensemble sur ce texte important. De plus, le pape encourage les jeunes des diocèses à s’organiser chaque année pour vivre ces JMJ chez eux, à proximité de la fête des Rameaux ou à un autre moment. Les responsables de la pastorale des jeunes sont donc encouragés à organiser quelque chose, selon les possibilités. Mais les jeunes ne doivent pas attendre passivement les propositions. Ne peuvent-ils pas, eux aussi, faire des projets, présenter des propositions à leurs évêques, à leurs prêtres, à leurs responsables.

Zenit – La formule des JMJ a-t-elle encore de l’avenir ou s’essouffle-t-elle ?

P. Eric Jacquinet – Les échos des dernières JMJ, à Cologne et à Sydney montrent que la formule des JMJ est loin de s’essouffler ! Au contraire, elle se développe et touche toujours de nouvelles générations de jeunes. Les grands rassemblements internationaux ont une forme générale semblable : une semaine dans une métropole, avec la présence du pape, des délégations de presque tous les pays, des catéchèses le matin, un festival de la jeunesse qui offre des expressions diverses de la foi, un chemin de croix, trois interventions du Saint-Père, le sommet étant la veillée du samedi et la messe de clôture le dimanche. Avant cette semaine, de nombreux groupes font escale dans un diocèse avoisinant, ce qui est très important aussi : l’accueil dans les familles et les paroisses renouvellent les jeunes pèlerins et aussi les diocèses d’accueil. Tout cela porte beaucoup de fruits, par la grâce du Saint-Esprit. Ces fruits sont liés aussi au fait que les jeunes se préparent pendant plusieurs mois à la JMJ et que leurs groupes continuent après. Et l’on constate que, au cours de toutes ces années depuis 1986, les JMJ ont formé des générations de jeunes, aujourd’hui engagés dans l’Eglise, avec une moisson de vocations sacerdotales et religieuses, sans parler des couples mariés qui se sont rencontrés aux JMJ ! De plus, les JMJ ont donné une impulsion à la pastorale des jeunes dans beaucoup de pays du monde. La formule des JMJ a donc encore un bel avenir !

Propos recuillis par Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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