Les expertises sur les ossements trouvés non loin des deux tombes ouvertes au cimetière Teutonique du Vatican, à la demande de la famille d’Emanuela Orlandi se sont conclues, indique le Bureau de presse du Saint-Siège ce 28 juillet 2019. Des expertises réalisées dans le cadre de l’enquête sur la disparition, le 22 juin 1983, de la jeune italienne Emanuela Orlandi, fille d’un employé du Vatican, et jamais élucidée.
Les opérations ont repris à 9h15 ce matin, précise le communiqué : Giovanni Arcudi, professeur de médecine légale à l’Université Tor Vergata, aidé de son équipe, a terminé l’analyse morphologique des morceaux et débris d’os retrouvés dans les ossuaires ; le contrôle d’anthropologie médico-légale n’a pas permis de reconnaître d’ossement datant d’une époque plus récente que la fin du XIXe siècle.
Le consultant a formulé une demande de vérification de laboratoire sur quelque 70 restes osseux ; demande que le prof. Arcudi et son équipe n’ont pas avalisée car « ces structures osseuses ont des caractères de datation très anciens ». Pour ces motifs, les échantillons ont été répertoriés et gardés au quartier de la gendarmerie vaticane, à disposition du promoteur de justice.
Le Saint-Siège, affirme encore le texte, « confirme sa volonté de recherche de la vérité sur le cas Orlandi et démentit catégoriquement que cette attitude de pleine collaboration et de transparence puisse signifier d’aucune façon, comme cela est affirmé parfois, un aveu implicite de responsabilité » : « La recherche de la vérité est dans l’intérêt du Saint-Siège et de la famille Orlandi. »
La volonté transparente du Saint-Siège, rappelle le communiqué en conclusion, a déjà émergé dans la récente enquête des autorités italiennes suite à un signalement de la Gendarmerie vaticane sur des ossements trouvés au siège de la nonciature en Italie, la Villa Giorgina. Durant cette enquête désormais archivée, les ossements ont été datés des premiers siècles. Ce qui « dément tout lien avec la douloureuse disparition d’Emanuela Orlandi ».