« Pour ce pape, je laisse tout comme c’est, parce que je sais qu’il ne veut pas que les gens fassent des choses extraordinaires pour sa visite », confie sœur Arousiag.
Cette religieuse de 71 ans, d’origine syrienne, et supérieure de l’orphelinat de l’Immaculée Conception à Gyumri, en Arménie, se prépare à accueillir le pape François. Elle se confie à Radio Vatican.
« Nous allons préparer des chansons en italien pour lui, raconte la sœur Arousiag, parce que nos garçons peuvent chanter dans de nombreuses langues. Nous avons un chœur professionnel. »
Une statue en bronze de « deux garçons à la recherche d’une maison » est un autre cadeau préparé au pape. « Parce que nous hébergeons tant de garçons qui sont venus de la rue et que la police a amenés ici », explique la sœur : 37 jeunes sont accueillis dans l’orphelinat, dont 9 « garçons et filles » – font les études à Erevan, à l’Université.
La visite du pape François est une vraie surprise pour la supérieure.
« Au début, raconte-t-elle, j’ai dit: « Non, ils se moquent de moi ! Le pape, l’homme pour qui je prie tous les jours, une personne qui me plaît vraiment, vient chez nous, dans ce petit orphelinat pour voir nos petits gars? » Mais l’archevêque a dit: « C’est vrai que le pape vient chez vous pour le déjeuner et même pour un peu de repos. Préparez les chambres. »
Les religieuses sont arrivées à Gyumri, la deuxième ville d’Arménie, dans le nord-ouest du pays « après le séisme de 1988 », se souvient la sœur Arousiag : « Avant, nous travaillions à Spitak, à l’épicentre du tremblement de terre. Nous étions deux sœurs. » Les sœurs ont enseigné aussi la catéchèse dans le village catholique d’Arevik.
