La béatification de María Antonia de Paz y Figueroa, laïque argentine du XVIIIe siècle surnommée « Mama Antula », aura lieu samedi 27 août 2016 à Santiago del Estero, en Argentine. Le pape y sera représenté par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui participera à la cérémonie.
Mama Antula (1730-1799) est une laïque consacrée qui a contribué à la diffusion des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola en Argentine. Elle est la fondatrice de la Maison des Exercices de Buenos Aires, le « Beaterio», qui existe et fonctionne encore aujourd’hui. Originaire de la province de Santiago del Estero, elle a été proclamée vénérable par le pape Benoît XVI en 2010.
Le pape François a souhaité sa béatification et a demandé de prier pour que le miracle nécessaire à la cause se produise. Sur les ondes de la radio locale argentine Es de Dios, il s’est adressé aux habitants de Santiago, en Argentine, le 9 août 2015 : « Priez pour sa béatification, parce que Mama Antula est un exemple de la force du peuple santiagueño. »
Le 4 mars 2016, le pape jésuite a autorisé la publication d’un décret reconnaissant un miracle dû à son intercession.
Dès sa jeunesse, à l’âge de quinze ans, « Mama Antula » se rapproche des missionnaires de la Compagnie de Jésus qui se trouvent à Santiago del Estero et se consacre à l’organisation des exercices spirituels dans l’esprit ignacien. Elle réunit autour d’elle un groupe de jeunes filles qui mènent une vie commune, prient, réalisent des œuvres de charité et collaborent avec les prêtres jésuites.
Quand les jésuites sont expulsés d’Argentine, en 1767, « Mama Antula » parcourt le pays pour s’occuper de leurs œuvres. Dans une lettre de 1788, Ambrosio Funes, vice-roi de Navarre et capitaine général de Cuba et de la Catalogne, note qu’en huit ans, Mama Antula a fait suivre les exercices spirituels à 70.000 personnes.
En 1779, Mama Antula part pour Buenos Aires où elle fonde la Maison locale des exercices spirituels. Elle décède le 7 mars 1799 dans la maison qu’elle a créée. Sa dépouille est vénérée en l’église de Nuestra Señora de la Piedad dans la capitale argentine.
Avec une traduction de Constance Roques
