Sainte-Marthe 27 avr. 2017 © L'Osservatore Romano

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Angélus : l’Eucharistie, une porte "entre la cité de Dieu et la cité de l’homme"

Entre le temple et le chemin, entre la foi et l’histoire (Traduction intégrale)

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« La présence de Jésus vivant dans l’Eucharistie est comme une porte, une porte ouverte entre le temple et le chemin, entre la foi et l’histoire, entre la cité de Dieu et la cité de l’homme », a souligné le pape François à l’angélus de ce 3 juin 2018, fête du Saint Sacrement.
« Chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, à travers ce Sacrement à la fois si sobre et solennel, nous faisons l’expérience de la Nouvelle Alliance, qui réalise en plénitude la communion entre Dieu et nous », a-t-il ajouté devant les quelque 15 000 personnes rassemblées place Saint-Pierre : « même petits et pauvres, nous collaborons à l’édification de l’histoire selon le projet de Dieu ».
L’Eucharistie, a-t-il encore déclaré, « nous enseigne à devenir plus accueillants et disponibles envers ceux qui sont en recherche de compréhension, d’aide, d’encouragement, et qui sont marginalisés et seuls ».
Voici notre traduction des paroles prononcées par le pape François pour introduire la prière mariale.
Paroles du pape à l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui dans de nombreux pays, dont l’Italie, on célèbre la solennité du Corps et du Sang du Christ, ou, selon l’expression latine, du Corpus Domini. L’Evangile nous rapporte les paroles de Jésus, prononcées à la Dernière Cène avec ses disciples : « Prenez, ceci est mon corps […] Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. » (Mc 14,22.24). En vertu de ce testament d’amour, la communauté chrétienne se rassemble tous les dimanches, et tous les jours, autour de l’Eucharistie, sacrement du Sacrifice rédempteur du Christ. Et attirés par sa présence réelle, les chrétiens l’adorent et le contemplent à travers l’humble signe du pain devenu son Corps.
Chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, à travers ce Sacrement à la fois si sobre et solennel, nous faisons l’expérience de la Nouvelle Alliance, qui réalise en plénitude la communion entre Dieu et nous. Et en tant que participants de cette Alliance, même petits et pauvres, nous collaborons à l’édification de l’histoire selon le projet de Dieu. C’est pourquoi, toute célébration eucharistique, tandis qu’elle constitue un acte de culte public à Dieu, renvoie à la vie et aux événements concrets de notre existence. Tandis que nous nous nourrissons du Corps et du Sang du Christ, nous sommes assimilés à Lui, nous recevons en nous son amour, non pas pour le garder jalousement, mais pour le partager avec les autres. C’est la logique eucharistique. En elle en effet, nous contemplons Jésus, pain rompu et donné, sang versé pour notre salut. C’est une présence qui, comme un feu, brûle en nous les attitudes égoïstes, qui nous purifie de la tendance à donner seulement quand nous avons reçu, et qui allume le désir de nous faire nous aussi, en union avec Jésus, pain rompu et sang versé pour les frères.
C’est pourquoi, la fête du Corpus Domini est un mystère d’attraction au Christ et de transformation en Lui. Et elle est école d’amour concret, patient et sacrifié, comme Jésus sur la croix. Elle nous enseigne à devenir plus accueillants et disponibles envers ceux qui sont en recherche de compréhension, d’aide, d’encouragement, et qui sont marginalisés et seuls. La présence de Jésus vivant dans l’Eucharistie est comme une porte, une porte ouverte entre le temple et le chemin, entre la foi et l’histoire, entre la cité de Dieu et la cité de l’homme.
Les processions au Saint Sacrement, qui aujourd’hui se déroulent dans de nombreux pays et villes, sont des expressions de la piété eucharistique populaire.
Moi aussi ce soir, à Ostie – comme le fit le bienheureux Paul VI il y a 50 ans – je célébrerai la Messe, qui sera suivie par la procession avec le Saint Sacrement. J’invite tout le monde à participer, y compris spirituellement, par la radio et la télévision.
Que la Vierge Marie nous accompagne en ce jour.
Traduction de Zenit, Anne Kurian

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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