Examiner le pouvoir et les limites de l’intelligence artificielle: tel est le but du séminaire organisé par l’Académie pontificale des Sciences les 30 novembre et 1er décembre 2016, indique un communiqué de l’Académie.
L’objectif du rassemblement est de « stimuler une discussion entre experts dans divers domaines scientifiques afin de définir le nouvel environnement cognitif que l’humanité est en train de créer pour la première fois dans l’histoire ».
Le séminaire s’inscrit dans la ligne de réunions sur les fonctions et l’organisation du cerveau et de l’esprit humain organisées par l’Académie : le cerveau instruit, en 2003; la neuroplasticité et l’éducation humaines, en 2011, neuroscience et personne humaine, en 2012.
L’une des questions clés qui sera au centre de la discussion est « l’interaction productive entre l’intelligence humaine et artificielle ». De nombreux scientifiques et philosophes, précise la note, « croient que, à l’avenir, le résultat de ces interactions pourrait dépasser notre compréhension actuelle », produisant « des changements radicaux dans notre vie personnelle et sociale ».
Les participants échangeront sur des questions éthiques et philosophiques liées au monde numérique et technologique : peut-on concevoir et construire un robot intelligent doté d’une éthique artificielle ? Qu’est-ce que la conscience ? Les machines intelligentes pourraient-elles devenir dangereuses pour l’humanité ?
Le thème de l’application humanitaire de l’intelligence artificielle et de la robotique, en particulier dans le domaine de la santé, de l’éducation et dans les situations d’urgence sera également discuté.
Dans son discours devant les participants à la session plénière de l’Académie pontificale des sciences, le 28 novembre dernier, au Vatican, le pape François avait qualifié ce séminaire de « passionnant ».
