« Devant cette immense tragédie, cette atrocité, l’indifférence est inadmissible et la mémoire est notre devoir », a déclaré le pape François à la veille du 75e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau (27 janvier 2020). Il s’est lui-même rendu sur les lieux le 29 juillet 2016.
A l’angélus dominical qu’il présidait place Saint-Pierre ce 26 janvier, le pape a évoqué ce « symbole de la Shoah » : « Demain nous sommes tous invités à un moment de prière et de recueillement, en disant chacun dans son cœur : jamais plus ! » a-t-il demandé.
Situé aux portes d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne, à quelque 70 km de Cracovie, le complexe concentrationnaire nazi d’Auschwitz a été créé à partir du 26 mai 1940. Il est constitué de trois camps, sans compter les camps annexes et Kommandos extérieurs : le camp principal de concentration d’Auschwitz I, installé dans une ancienne caserne de l’armée polonaise ; le camp d’extermination d’Auschwitz II-Birkenau, ouvert le 8 octobre 1941 et situé à deux kilomètres du camp principal ; le camp de travail d’Auschwitz III ou Monowitz, ouvert le 31 mai 1942 et situé à six kilomètres du camp principal. Les trois camps ont été libérés le 27 janvier 1945 par l’armée soviétique.
Selon l’étude de Franciszek Piper “sur au moins 1 300 000 déportés à Auschwitz, environ 900 000 furent tués immédiatement à leur arrivée. Les 400 000 autres furent enregistrés comme prisonniers du camp de concentration et dotés d’un numéro d’identification. Environ 200 000 sont morts de faim, de maladie, et d’esclavage ; parmi les autres, nombreux furent ceux assassinés par injection ou dans les chambres à gaz. Ainsi, au moins 1 100 000 personnes sont mortes dans le camp et 90% d’entre elles étaient juives. Le second groupe le plus nombreux [parmi les victimes] furent les Polonais, suivis par les Tziganes et les prisonniers d’autres nationalités”.