« La famille née du mariage génère des liens féconds, qui sont l’antidote le plus efficace face à l’individualisme galopant », affirme le pape François.
Le pape François a adressé, ce samedi 11 novembre 2017, un message-vidéo aux participants du IIIe Symposium international sur son exhortation apostolique Amoris laetitia, organisé par la Pastorale familiale de la conférence épiscopale italienne sur le thème : « L’Évangile de l’amour, entre conscience et norme ».
En sept minutes, et deux ans après la conclusion du second synode sur la famille, le pape a redit l’orientation nécessaire pour la pastorale conjugale.
Il a souligné l’importance de former les consciences et de les respecter: « Nous sommes appelés à former les consciences, et non pas à nous y substituer. »
Il a suggéré cependant un discernement : « Le monde contemporain risque de confondre le primat de conscience, qui est toujours à respecter, avec l’autonomie exclusive de l’individu par rapport aux relations qu’il vit. »
Il a diagnostiqué les dangers de « l’égolâtrie », du « culte du moi », en citant Romano Guardini : l’être humain ne peut se libérer de sa « prison intérieure » que s’il cherche un point d’ancrage qui est plus grand que lui, et qui vit dans son être : c’est là que se situe le « Dieu vivant », en « plénitude ».
« C’est dans l’intime de chacun que se situe un lieu où le Mystère se révèle et illumine la personne, en la rendant protagoniste de son histoire », a fait observer le pape.
Il a invité à la « disponibilité » à la grâce divine qui « emplit les amphores des cœurs humains d’une capacité extraordinaire de don, en renouvelant pour les familles d’aujourd’hui le miracle des noces de Cana ».
Le pape a aussi exhorté l’Eglise à apporter son soutien aux couples en difficulté : « Il est important que les époux, les parents, ne soient pas laissés seuls, mais soient accompagnés dans l’engagement de mettre l’Évangile en pratique dans les aspects concrets de la vie. »
