Une meilleure prise de conscience et plus d’attention aux voix des victimes : ce sont les résultats « encourageants » du rapport du “Groupe Sainte-Marthe” contre le trafic des êtres humains, présenté le 27 octobre 2016, au Vatican.
Au terme de la quatrième rencontre de l’organisme international lancé en 2014 par le pape François, le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster et président du groupe, a dressé le bilan des travaux.
Dans la matinée les participants provenant de 30 nations ont présenté au pape le rapport des deux années d’activité du groupe. Des résultats « encourageants », selon le président du réseau : le rapport « montre que l’esclavage humain et le trafic n’est plus autant caché. Il y a une prise de conscience grandissante, des voix qui étaient complètement ignorées sont aujourd’hui entendues et une misère qui était méconnue est aujourd’hui reconnue ».
Le rapport pointe aussi le lien entre la vulnérabilité des personnes et la crise des migrations, a précisé le président de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du pays de Galles.
Parmi les participants à la réunion : d’anciennes victimes de trafic d’êtres humains, des représentantes des forces de l’ordre de divers pays et des religieuses impliquées dans l’aide aux victimes.
Devant les journalistes, la Nigériane Princess, ancienne victime de prostitution aujourd’hui mariée, a témoigné qu’il était possible d’échapper aux réseaux de trafiquants.
Le Guinéen Al Bangura a raconté son « cauchemar » après avoir été attiré au Royaume-Uni par des trafiquants lui faisant croire qu’il y jouerait au football. Tous deux sont à présents engagés dans l’aide aux victimes et dans la prévention, promouvant l’éducation et la sensibilisation notamment des enfants.