Le pape François a reçu en audience Mme Sally Axworthy, nouvelle ambassadrice de Grande-Bretagne près le Saint-Siège qui lui a présenté ses lettres de créance, ce lundi 19 septembre 2016 au Vatican.
Mme Axworthy, naguère engagée en faveur de la résolution de conflits en Afrique, entend continuer sa mission diplomatique dans cette direction, a-t-elle déclaré sur son blog.
Mariée, mère de quatre enfants, Mme Axworthy est Anglicane. Elle est au service de la diplomatie de la Grande Bretagne et du Commonwealth depuis 1986 et elle a récemment été responsable de la section pour l’Afrique du Nord, la région des Grands lacs, l’Afrique de l’Est et la Somalie. Son expérience diplomatique l’a aussi conduite ne Russie – elle parle russe -, en Ukraine, en Allemagne – elle parle aussi Allemand et Français – et en Inde.
Elle a confié au micro de Radio Vatican que le pape s’est montré « très humble, simple, amical » et qu’il a évoqué ses bons souvenirs de sa rencontre avec la reine Elizabeth.
Sur son blog, Mme Axworthy indique que la priorité des priorités c’est de lutter contre l’extrémisme et pour la résolution des conflits.
Pendant cinq années, elle a travaillé en Somalie – où delle commence à entrevoir plus de stabilité -, et en Libye, où le gouvernement d’unité nationale est porteur d’espérance. Elle estime que cette « expérience importante » montre comment la communauté internationale « doit soutenir ces processus locaux ». Elle pense que le Saint-Siège et la Grande Bretagne peuvent agir ensemble dans cette direction.
A propos du projet de mur à Calais pour empêcher les migrants de passer en Angleterre, elle souligne qu’il n’en a pas été question pendant la rencontre avec le pape François et que les solutions à la crise migratoire ne sont « claires pour personne ». Elle rend hommage à la voix du pape au service du respect de la dignité des personnes. Elle reconnaît qu’une façon de limiter les migrations c’est de mettre fin aux conflits dans les pays d’origine des réfugiés.
Quant au « Brexit » il n’affectera pas les relations avec le Saint-Siège qui ne fait pas partie de l’Union européenne.
Personnellement, elle a eu l’occasion de voyager le long de la vieille voie « francigena » qui mène de Cantorbéry à Rome : cela lui a procuré un temps de réflexion sur les défis à venir. Bien qu’Anglicane, elle confie aimer se rendre dans des monastères catholiques du Royaume Uni pour y trouver la paix et pouvoir réfléchir. Et elle fait observer, à propos de sa nomination : « On en fait pas ce travail si on n’est pas intéressé par la foi ou la religion ».
