ROME, lundi 7 avril 2003 (ZENIT.org) – Le droit canon, la psychiatrie et la théologie pastorale se sont donnés rendez-vous les 3 et 4 avril à l’Université Pontificale de la Sainte Croix, à Rome, pour analyser l’admission au mariage et la prévention de la nullité matrimoniale.
« Le moment de l’admission au mariage doit être considéré avec beaucoup d’attention » a affirmé Mgr Carlos José Errázuriz Mackenna, président du Comité d’organisation du Congrès et professeur de philosophie du Droit et de théorie fondamentale du Droit à la Faculté de Droit Canonique de l’Université Pontificale de la Sainte Croix, dans son discours d’ouverture.
Mgr Errázuriz Mackenna, nommé jeudi dernier consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, par le pape, se dit optimiste quant à « la possibilité de prévenir la nullité matrimoniale, dès le moment où le couple qui souhaite célébrer le mariage sous forme canonique est accueilli ».
Mgr Errázuriz Mackenna a affirmé que la collaboration entre les spécialistes de droit canon et les agents pastoraux est plus nécessaire que jamais. Il a encouragé une « synergie féconde entre les personnes qui travaillent dans les tribunaux et celles qui ont des tâches institutionnelles dans la pastorale familiale, ainsi que dans les questions administratives concernant le mariage canonique ».
Le doyen du Tribunal de la Rote espagnole, Mgr Feliciano Gil de las Heras a quant à lui insisté sur la nécessité d’utiliser les cours de préparation au mariage comme instrument pour prévenir la nullité.
Dans ces cours, déclare-t-il, « on devrait expliquer quelles sont les causes de la nullité, comme l’immaturité ou l’égocentrisme ». « La communauté chrétienne doit, elle aussi, connaître ces causes » a-t-il ajouté. « Elle a la capacité et l’obligation de dire à l’autorité si un mariage sur le point d’être célébré est nul, selon les critères cités ».
Mgr Gil de las Heras estime que « les cours de préparation au mariage devraient mettre en lumière les anomalies psychiques » et pourvoir à des thérapies adéquates.
« Il ne s’agit pas de dire à quelqu’un qu’il ne peut pas se marier mais de l’aider avec la thérapie : il est évident que si l’on découvre une immaturité, le mariage aura beaucoup de chances d’échouer, et il est de notre devoir de mettre les personnes en garde », a-t-il déclaré.
Le doyen de la Rote espagnole a affirmé en conclusion que « la célébration du mariage canonique devrait être une garantie pour le succès de ce mariage » si les éventuels problèmes ont été traités auparavant dans le cadre des cours de préparation au mariage et au cours de l’admission au mariage.
Le professeur Hector Franceschi, vice-recteur de l’Université Pontificale de la Sainte Croix a expliqué qu’il existe « un droit au mariage » appelé techniquement « ius connubii » qui est un droit fondamental de la personne.