« Les gens ne peuvent pas venir à la Porte Sainte? Apportons la Porte Sainte aux gens », a décidé Mgr Luciano Capelli, salésien de don Bosco, évêque du diocèse de Gizo, dans l’archipel des Îles Salomon (Pacifique Sud).
On l’appelle l’« évêque volant », car il parcourt son diocèse composé d’une quarantaine d’îles avec des centaines de kilomètres de l’océan Pacifique sur un avion ultra-léger, rapporte Radio Vatican.
« C’était une expérience fantastique d’apporter la Porte Sainte, raconte Mgr Capelli. Elle a impliqué tous les villages, c’était une expérience merveilleuse de l’expression culturelle, de danses, d’autres initiatives, puis la liturgie de la Parole, l’expérience du pardon, de la miséricorde de Dieu et le défi du pardon mutuelle. »
Mgr Luciano Capelli caractérise sa mission aux îles Salomon, où il est depuis 16 ans, par un mot : « la présence ». « L’évangélisation de ces populations, explique-t-il, est l’amitié, la compréhension, la convivialité, le partage et élever les cœurs. Ceci est la vraie religion, la vraie évangélisation: apporter un message d’espérance. »
Les gens qui vivent aux îles Salomon, sont « isolés », fait observer Mgr Capelli, et ils « ne reçoivent pas les services de santé de base et de l’éducation ». « Ce sont des gens, poursuit-il, qui ont toujours vécu dans leurs propres tribus survivants de ce que la forêt et la mer accordent chaque jour. Donc, les gens sont très heureux de voir leur prêtre et leur évêque. Les gens sont ouverts, réceptifs, en attente de messages. Alors, c’était quelque chose d’un peu nouveau pour eux : vivre l’un pour l’autre, communiquer avec quelqu’un qui vous écoute. »
Utiliser un avion permet à l’évêque d’« atteindre toutes les parties du diocèse » en « une heure et quart, une heure et demie ». « Maintenant, je peux aller trois ou quatre fois par an dans tous les endroits pour rencontrer des gens », explique-t-il.
Environ 40 pour cent de la population des îles sont anglicans. Les 20 pour cent des catholiques ont « d’excellentes relations » avec eux ainsi qu’avec les méthodistes qui composent 10 pour cent.
« Nous travaillons ensemble pour donner aux gens les services que l’État ne peut pas donner, souligne Mgr Luciano Capelli. C’est donc une communion des Églises. »
