L’institut financier du Vatican a rejoint une transparence à 100%, affirme son président, M. Jean-Baptiste de Franssu, financier français, au micro de Radio Vatican (Marie Duhamel).
Le rapport annuel 2015 l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) vient d’être publié en anglais et en italien.
Il indique notamment avoir conclu son opération de contrôle des comptes bancaires : au total, 4935 comptes ont été fermés.
L’institut affiche un bénéfice net de 16,1 millions d’euros, contre 69,3 millions d’euros en 2014.
En 2015, le patrimoine net de l’IOR s’élevait à 654 millions d’euros, contre 695 en 2014 et 720 millions d’euros fin 2013.
Transparence à 100%
A la fin de l’année 2015, tous les comptes bancaires de l’Institut ont fini d’être contrôlés, ce qui a entraîné, depuis 2013, la fermeture de 4 935 comptes.
L’Autorité d’information financière du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican (AIF) a récemment affirmé avoir enregistré 544 cas de transactions financières suspectes en 2015, contre 147 en 2014, du fait du « travail de fond qui a été fait » et de « l’analyse d’un certain nombre d’opérations passées qui sont ressortis maintenant ».
« L’IOR est aujourd’hui à 100% transparent », affirme M. de Franssu : entre la politique « drastique » mise en place pour l’ouverture des comptes et les accords fiscaux signés avec l’Italie et les Etats-Unis, aujourd’hui « aucune personne qui voudrait éventuellement abuser d’un établissement financier pour des raisons négatives ne s’intéresserait à l’IOR. »
Des principes éthiques non-négociables
M. de Franssu, estime que ce résultat est « positif » au regard de la volatilité des marchés. Depuis son arrivée à la présidence, il a cherché à «reconcentrer le portefeuille » de propriété de l’institut pour le rendre « plus sûr »: cet argent « appartient au Saint-Siège » et il est « mis à la disposition du Pape » qui décide de la meilleure utilisation des fonds.
Le pape avait rendu visite au personnel de l’IOR en novembre 2014 et il a insisté sur le fait que l’IOR doit respecter « les principes éthiques non négociables pour l’Eglise, le Saint-Siège et le Pape » : l’activité de l’IOR doit donc respecter « la spécificité de sa nature » en « harmonisant l’efficacité opérative et la nature pastorale essentielle de toutes ses actions ».
Aujourd’hui, l’IOR souhaite mettre en place un « processus de gestion avec des critères catholiques socialement responsables ».
Par ailleurs, M. de Franssu dément le fait que l’IOR ait investi dans des entreprises de « carburants fossiles ». Il rappelle que seul 1,7% du portefeuille de l’institut est investi en actions.
Améliorer les services
Autre projet, toujours selon Radio Vatican, « reconstruire » la relation de confiance avec ses 14 801 clients, strictement des membres d’ordres religieux, d’institutions catholiques, prêtres, religieux, employés du Saint-Siège et membres du corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège : 80% des clients sont basés en Italie, 15% en Europe hors de la péninsule italienne et 5 % se trouvent hors d’Europe.
Le président de l’IOR souhaite aussi améliore le niveau des services offerts.
