C’est ce que l’on peut lire dans le message envoyé au nom du pape par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, à l’occasion de ce que le pape a appelé une « initiative opportune », sur le thème « la lutte spirituelle dans la tradition orthodoxe ».
Le message a été envoyé au frère Enzo Bianchi, prieur du monastère de Bose, qui accueillera ce congrès du 9 au 12 septembre, en collaboration avec les Eglises orthodoxes.
L’initiative, expliquent les organisateurs, « représente une occasion importante de confrontation sur des thèmes essentiels de la vie spirituelle, où les traditions de l’Orient et de l’Occident chrétiens croisent les attentes profondes de l’homme contemporain ».
Le thème de cette année, affirment-ils, « touche le centre d’un problème très actuel : qu’est-ce qui empêche le cœur de l’homme d’aimer en liberté ? Comment vaincre les fantasmes qui l’habitent et en conditionnent la volonté ? ».
C’est cela, affirment-ils, « l’art de la lutte contre les ‘mauvaises pensées’ que la tradition définit comme des images, des pulsions, des inclinations négatives qui troublent l’esprit, en le détournant du souvenir de Dieu et en le poussant au péché ».
« Relire aujourd’hui la sagesse des pères signifie aussi se poser une question plus radicale, toujours présente au fond des transformations de la modernité : quelle est la racine du péché ? Qu’est-ce qui rend la conscience de l’homme vraiment libre ou esclave ? », ajoutent-ils.
C’est sur ces questions que s’interrogeront des théologiens, chercheurs et représentants de l’Eglise catholique, des Eglises orthodoxes et réformées.
Le prieur de Bose et le métropolite Filaret de Minsk, exarque patriarcal de Biélorussie et président de la Commission théologique du patriarcat de Moscou, ouvriront les travaux en intervenant sur les fondements bibliques et théologiques de la lutte spirituelle.
Sa valeur œcuménique et sa signification pour l’homme contemporain seront abordées dans les interventions des métropolites Georges du Mont Liban, du patriarcat d’Antioche et Kallistos de Diokleia, délégué du patriarche de Constantinople Bartholomée I.
Représenteront l’Eglise catholique : le cardinal Roger Etchegaray, vice doyen du Sacré Collège, Mgr Mennini, nonce apostolique auprès de la Fédération de Russie, Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et le père Milan Zust, s.j., du même dicastère.
Durant les différentes journées de travail, certains évêques de la Conférence épiscopale piémontaise interviendront aussi, dont le secrétaire, Mgr Arrigo Miglio, évêque d’Ivrea, et Mgr Gabriele Mana, évêque de Biella.
Des représentants du patriarcat de Moscou participeront aussi : Mgr Amvrosij de Gatcina, recteur de l’Académie théologique de Saint Petersbourg et chef de la délégation officielle, le père Dimitrij Ageev et le docteur Aleksej Dikarev, du Département pour les relations extérieures. Mgr Zosima d’Elista et Kalmukija et le père Pavel Velikanov, délégué du recteur de l’Académie théologique de Moscou.
Des délégués de l’Eglise orthodoxe ukrainienne seront aussi présents, ainsi que de l’Eglise orthodoxe serbe, roumaine, bulgare, de l’Eglise de Grèce, de l’Eglise apostolique arménienne, du patriarcat arménien de Constantinople, de l’Eglise d’Angleterre et du Conseil œcuménique des Eglises de Genève.
21 pays seront représentés. De nombreux moines, moniales de monastères orthodoxes, catholiques et réformés seront aussi présents.
« Comme le veut le projet scientifique du congrès, les Congrès œcuméniques de spiritualité orthodoxe souhaitent offrir un espace de rencontre fraternelle entre les différentes Eglises chrétiennes, de communion et de partage de leurs traditions spirituelles multiformes », concluent les organisateurs.