ROME, Mardi 15 septembre 2009 (ZENIT.org) – Madrid s’attend à accueillir près de deux millions de jeunes lors de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse (JMJ) 2011, la moitié madrilène et le reste provenant d’autres lieux.
C’est ce qu’a dit le cardinal Antonio María Rouco Varela, archevêque de Madrid, dans un entretien au quotidien espagnol ABC à l’occasion du début des préparatifs, hier lundi, jour de l’Exaltation de la sainte Croix, de ce grand rassemblement mondial.
La veillée de lundi dans la cathédrale de l’Almudena de Madrid a marqué le lancement du pèlerinage de la Croix des Journées mondiales, remise à l’archidiocèse de Madrid, le dimanche 5 avril dernier, jour des Rameaux.
La Croix visitera toutes les paroisses de l’archidiocèse, pour ensuite passer aux diocèses suffragants d’Alcalá et de Getafe. Elle poursuivra ensuite son périple dans les autres diocèses du pays.
Selon le cardinal Rouco Varela, les grands rendez-vous avec le pape ont déjà été fixés : la veillée et la messe de clôture (19 et 20 août) seront célébrées sur la base aérienne de Cuatro Vientos, où a déjà eu lieu une rencontre semblable, le 11 avril 2003, avec Jean-Paul II.
La Messe qui donnera le coup d’envoi à la Journée et l’accueil du pape auront lieu sur la Plaza de la Cibeles, dans le centre-ville, le 16 août.
Bien que non confirmée officiellement, un chemin de croix est également prévu pour le vendredi 18 août le long du Paseo de la Castellana, l’artère principale qui divise la capitale espagnole du nord au sud.
Pour le cardinal espagnol, les JMJ « ont conditionné l’histoire de l’évangélisation des jeunes du monde », aidant à créer « une culture des jeunes proprement dite, une nouvelle aire pour la vie des jeunes dans leurs milieux et groupes d’Eglise ».
« Pour des milliers de jeunes cette rencontre, ou nouvelle rencontre, avec la foi, a un sens. Certains ont découvert leur vocation, et tous ont vu qu’il y avait plusieurs manières d’être jeunes, de vouloir vivre avec dignité, noblesse, et des horizons clairs », a-t-il ajouté.
Lancement des préparatifs
Le cardinal explique qu’un comité organisateur de la JMJ a déjà été constitué, en collaboration avec le Conseil pontifical pour les laïcs et la conférence épiscopale espagnole (CEE), et qu’il aura son siège dans une paroisse de Madrid.
Le comité a approuvé le logo officiel et l’hymne de la JMJ. Il veillera à coordonner les catéchèses dans les autres langues (plus de 300) ainsi que toutes les activités prévues.
Selon les premières estimations, plus de 2.000 évêques et la moitié des cardinaux de toute l’Eglise devraient être présents à l’événement.
L’archevêque de Madrid a également signalé l’organisation d’initiatives entrant dans le cadre particulier de cette Journée, comme des visites au Musée du Prado (le plus important du pays), centrées sur le thème « Cherchant Jésus Christ ».
Il est également prévu que la plupart des paroisses de Madrid ouvrent leurs portes toute la journée pour accueillir les pèlerins qui veulent prier.
Une autre question à affronter sera l’accueil des pèlerins. Le cardinal Rouco Varela, souligne que les familles madrilènes seront invitées à offrir leur hospitalité aux jeunes, mais reconnaît que cela ne sera pas suffisant.
Il a donc été demandé à toutes les institutions de l’Eglise de mettre à disposition leurs espaces et au gouvernement ainsi qu’aux autorités régionales et locales de fournir leur aide. Le cardinal fait savoir que toutes les institutions civiles ont déjà fait part de leur « pleine disponibilité ».
L’archevêque a, pour finir, parlé des coûts matériels, soulignant que les contributions seront surtout privés et sous forme de donations de la part des fidèles. Il faudra en outre compter sur 15.000 bénévoles des six zones linguistiques principales, pour assurer le bon déroulement de ces journées.
« La tradition de l’Eglise espagnole sera une grande nouveauté, positive pour les jeunes de tant de régions du monde, où l’Eglise est très jeune, où le grand passé chrétien est obscurci, où la réalité de la vie consacrée contemplative, qui attire tant les jeunes de notre temps, n’est pas aussi vigoureuse que la nôtre », a-t-il conclu.