ROME, Mardi 22 Septembre 2009 (ZENIT.org) – L’archevêque catholique de Minsk-Mohilev a exprimé l’enthousiasme de l’Eglise locale après l’annonce d’un possible voyage de Benoît XVI dans le pays, durant lequel une rencontre pourrait avoir lieu avec le patriarche orthodoxe, S.B Kirill.
Mgr Tadeusz Kondrusiewicz a reconnu qu’il n’y avait pour le moment rien d’officiel. L’archevêque Hilarion de Volokolamsk, président du département pour les relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, a souhaité, après avoir été reçu par le pape, qu’une rencontre puisse se dérouler au plus tôt entre les pasteurs de Rome et de Moscou. De leur côté, les médias biélorusses ont affirmé que la rencontre pourrait se dérouler en 2010.
Dans certaines déclarations de la page Internet catholique biélorusse Catholic.by, Mgr Kondrusiewicz, ancien archevêque du diocèse de la Mère de Dieu de Moscou, a reconnu : « Ce message, même s’il n’est pas confirmé au niveau officiel, a été accueilli avec joie par tous nos fidèles ».
« Les prêtres, qui en ont pris connaissance durant la messe, se sont réjouis, parce que nous attendons tous cet événement. Ce serait magnifique que ce soit vrai, parce que ce que les catholiques biélorusses rêvent depuis tant d’années pourrait devenir réalité ».
« Nous savons aussi que le président de la république de Biélorussie, Aleksandr Lukašenko, a invité officiellement le pape. Le souverain pontife avait dit que cette occasion arriverait quand Dieu ouvrirait les portes. Peut-être Dieu est-il en train de le faire ».
En ce qui concerne la possibilité d’une rencontre avec le patriarche Kirill, Mgr Kondrusiewicz a confessé : « La nouvelle d’une rencontre possible entre Benoît XVI et le patriarche de Moscou et de toutes les Russies a réjoui mon cœur. Je rêve de cette rencontre ».
« J’ai toujours prié pour cet événement lorsque j’étais à Moscou, et je le fais encore en Biélorussie. Une rencontre de ce type ouvrirait une nouvelle page dans nos relations – dans les relations entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe ».
« Nous avons besoin de cette nouvelle page dans nos relations à cause des défis du présent, a-t-il confessé. Les défis de notre époque sécularisée sont très dangereux. Il est évident qu’il faut répondre à ces problèmes de manière conjointe ».
« Ce serait un bon orchestre, un orchestre catholico-orthodoxe ou orthodoxo-catholique, qui défendrait les racines chrétiennes de l’Europe et les valeurs chrétiennes », a-t-il conclu. « C’est pour cela que nous devons prier et demander à Dieu de faire de cette visite et de cette rencontre une réalité ».
Jesús Colina
Rédaction française : Marine Soreau