Le sanctuaire marial de l’Ile Bouchard, en France, accueillera un important pèlerinage pour la France et pour la famille, le 15 août, explique le père Xavier Malle, curé de la paroisse/sanctuaire de L’Ile-Bouchard, pour fêter l’Assomption en famille avec le père René-Luc.
Zenit – Pourquoi l’Assomption alors que l’Ile-Bouchard c’est plutôt l’Annonciation?
Père Xavier Malle – Effectivement, le jour de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1947, c’est la scène de l’Annonciation qui apparaît devant les yeux des quatre petites filles dans l’église Saint-Gilles. Et quelle est la première demande de la «belle Dame» ? «Voulez-vous prier pour la France car elle en a grand besoin.» Le 15 août, nous célébrons Marie dans son Assomption, patronne principale de la France. C’est pourquoi l’an passé, le cardinal André Vingt-Trois avait proposé une Prière universelle pour la France et pour la famille. Venir fêter l’Assomption de Marie à L’Ile-Bouchard, c’est en quelque sorte répondre à la demande de Marie de prier pour la France. Il n’est pas besoin de beaucoup chercher pour dire l’actualité du message de l’Ile-Bouchard : la France et la famille.
A qui s’adresse ce pèlerinage? Combien de pèlerins vous préparez-vous à accueillir ?
Tout est prévu pour accueillir plus de 1000 personnes, dans le parc fermé de la maison d’accueil Marigny, dont l’adresse pour les GPS est 2 route de Parcay 37220 L’Ile-Bouchard. Ce pèlerinage s’adresse à tous, avec une invitation particulière à venir en famille, avec enfants et adolescents. N’hésitez pas à programmer ce pèlerinage sur la route de vos vacances.
C’est l’Année de la foi: comment aidez-vous les pèlerins à saisir ce don spécial?
Nous avons vécu une année de la Foi intense : formation, pèlerinage jubilaire à Notre-Dame de Paris, etc. … Mais il me semble qu’un sanctuaire est un lieu où nous exerçons notre foi, notre confiance – les deux mots ont la même racine -, notre confiance en Marie et donc un lieu où notre foi grandit.
Quelles grâces vient-on demander par l’intercession de la Vierge Marie à l’Ile Bouchard?
En maillot jaune : le bonheur pour sa famille, car depuis que Marie a promis ce bonheur en 1947, les grâces ne cessent pas. Puis juste derrière, et c’est une redécouverte depuis 2 ans, la prière pour la France. Je participerai à un colloque au Puy-en-Velay, le 13 août, à l’invitation de Mgr Henri Brincard, – à l’occasion de l’inauguration de la statue rénovée de Notre Dame de France -, sur le sens de la prière pour la France.
Qui présidera la fête du 15 août ?
Le père René-Luc a accepté de présider la célébration. Vous le connaissez sans doute car il a raconté sa rencontre avec Dieu dans un best-seller : «Dieu en plein coeur». Il nous donnera les deux homélies de la messe et des vêpres et son témoignage à 14h pour les parents et les ados. Pendant ce temps les enfants vivront des « olympiades ». La veille, le 14 août, nous aurons une procession aux flambeaux, pour prier, vous vous en doutez, pour la France et la famille.
Vous, en tant que recteur, quelle joie particulière? Quelle « photo » est plus restée imprimée dans votre mémoire?
Il y a beaucoup de joies, alors voici la dernière, un grand moment spirituel : un dimanche de juin, notre diacre permanent, Alexandre Guérin, dans son homélie sur l’évangile de la pécheresse qui oint les pieds de Jésus avec du parfum, parle de l’arrivée de celle qui, dans ce dîner bien policé, fait tache. Au même moment, un homme arrive et reste debout, planté devant le choeur, dans l’allée centrale. Il faut vous dire que je l’avais prévenu avant la messe qu’une personne avait eu l’autorisation de sortir d’un service psychiatrique et serait présente. Celui qui faisait tache, nous l’avions devant les yeux. Les paroissiens ont accueillis ce pèlerin particulier, sans savoir qui il était. Marie accueille toujours les plus pauvres et les plus blessés.
La photo, je l’ai prise depuis la sacristie, celle de deux enfants, sans leurs parents, en prière en silence devant les statues de Marie et de l’Ange. Le Ciel était ouvert. Marie est vraiment une mère pleine de tendresse.