Le martyrologe romain fait mémoire ce 18 juillet du très courageux évêque saint Bruno (1049-1123) devenu abbé bénédictin, ensuite démis de sa charge.
Bruno a laissé une “Vie” du pape saint Léon IX (+1054), trois œuvres liturgiques et des commentaires bibliques.
Il était originaire d’une grande famille d’Asti, dans le Piémont. Parti étudier la théologie à Bologne et à Sienne, il devint chanoine de la cathédrale.
En 1079, il participa à un synode romain où il défendit la foi eucharistique, face à Bérenger de Tours.
L’année suivante, Grégoire VII le nommait évêque de Segni, dans le Latium. Il soutint avec enthousiasme les projets du pape qui voulait libérer l’Eglise et la papauté du pouvoir temporel.
En 1095, Urbain II lança la première croisade en France. Bruno l’accompagna et il participa au concile de Tours. De ce fait, à son retour, le comte Ainulfe, qui soutenait l’empereur Henri IV contre le pape, le fit emprisonner pendant trois mois.
Bruno trouva ensuite refuge à l’abbaye du Mont-Cassin, près de Naples. Le pape lui permit d’y rester: il reçut l’habit de saint Benoît et devint abbé en 1107.
Il poursuivit par écrit sa lutte contre la simonie et les investitures. Mais le pape Pascal II (1099-1118) fit certaines concessions à l’empereur d’Allemagne. Bruno osa le reprendre: le pape lui demanda de quitter sa charge d’abbé et de rentrer dans son diocèse. Bruno obéit aussitôt et y resta jusqu’à son dernier souffle.