« Que la justice, la réconciliation et le respect des droits personnels et sociaux de toutes les composantes de la population du Moyen-Orient, soient prioritaires » : c’est le critère de toute action de la communauté internationale en Syrie, selon le cardinal Sandri.
Durant ces jours « où se multiplient les signaux d’une éventuelle attaque militaire en Syrie de la part de puissances occidentales », L’Osservatore Romano publie une déclaration du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, dans son édition du 29 août 2013.
« En ces heures d’anxiété, la prière s’intensifie pour la situation en Syrie, qui s’est aggravée dans le contexte délicat du Moyen-Orient, avec des blessures ouvertes en Egypte, en Irak et dans d’autres régions », écrit le cardinal.
Il dénonce une situation périlleuse, en particulier pour les chrétiens : « des évêques ordonnés pour la Syrie peinent à rejoindre leur siège. Les pasteurs et les fidèles sont contraints à de constants transferts dans le territoire syrien pour éviter les graves dangers malheureusement si répandus ».
« Avec profonde amertume et immense tristesse mais aussi avec autant d’espérance, les catholiques orientaux se resserrent en prière autour du pape, dans la certitude que le Dieu de paix et de toute consolation n’abandonnera jamais la terre sanctifiée par les origines de la rédemption », souligne le cardinal Sandri.
« Le cœur s’élargit aux chrétiens de toutes confessions et à ceux qui croient dans le Dieu unique, pour que la raison supérieure de la paix et de la vie pour le Moyen-Orient prévale sur tout autre intérêt ou ressentiment », poursuit-il, souhaitant que « la justice, la réconciliation et le respect solidaire des droits personnels et sociaux, y compris religieux, de toutes les composantes de la population du Moyen-Orient, sans distinction, soient prioritaires sur toute autre raison, pour la communauté internationale ».
« L’ardent appel du pape François à l’angélus de dimanche 25 août a apporté du réconfort à toute la population syrienne, comme l’assurent à la Congrégation pour les Eglises orientales les pasteurs et les fidèles qui continuent à invoquer le don de la paix », indique aussi l’archevêque.
Il conclut par une prière sous forme d’invocation : « Prions pour la paix au Moyen-Orient et dans le monde, en demandant au Seigneur Jésus et au Cœur Immaculé de Maria de fortifier l’espérance de tous les fidèles orientaux. Nos cœurs se tournent vers la Syrie, plongée dans la “grande tribulation”. Que la violence cesse : que Dieu tout puissant illumine la conscience des responsables et console toute douleur par notre charité ».
Pour L’Osservatore Romano, il est temps de mener « une réflexion constructive » sur l’appel lancé dimanche dernier par le pape à la communauté internationale, « pour qu’elle mette tout son engagement à aider la bien-aimée nation syrienne à trouver une solution à une guerre qui sème destruction et mort ».