Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire des premiers bienheureux martyrs du Brésil: deux massacres eurent lieu en 1645. Deux prêtres et vingt-huit laïcs, ont trouvé la mort respectivement à Cunhau et Natal, dans l’Etat du Rio grande do Norte. Ils ont été tués en haine de la foi catholique par des soldats protestants calvinistes hollandais, à l’époque du Brésil colonial.
Sur les trente martyrs, un seul était Portugais, un autre Espagnol, un autre Français, et 27 des Brésiliens de naissance: ce sont les 27 premiers martyrs du pays. Le nombre des personnes tuées était plus élevé: des vieillards, des familles tout entières et beaucoup d’enfants en bas âge. Mais on n’a pu réunir une documentation sérieuse que pour ces 30 martyrs.
Le P. André de Soveral était Brésilien, de Sao Vicente, et le P. Ambroise-François Ferro était Portugais.
Un premier massacre eut lieu à Cunhau (où périt le P. André de Soveral), le 16 juillet 1645, sur ordre de Jaco Rabe, d’origine allemlande, à la solde des conquérants hollandais, pendant la messe dominicale célébrée par le P. André qui exhorta les fidèles à demander pardon à Dieu de leurs péchés avant de mourir. On fête pour cela le père André le 16 juillet.
Le massacre de Natal (où périt le P. Ambroise-François) eut lieu le 3 octobre, à l’instigation du même Jaco Rabe, les soldats hollandais étant appuyés par les Indiens Tapuias et Potiguares. Le prêtre et les colons furent encerclés et massacrés.
L’un d’eux, Matias Moreira, à qui l’on arrachait le coeur, s’exclama: « Loué soit le Très Saint Sacrement », en témoignage à la foi eucharistique.
Le bienheureux pape Jean-Paul II a cité son exemple héroïque lors de sa deuxième visite au Brésil, dont c’est aujourd’hui l’anniversaire -le 3 octobre 1991 -, à l’occasion de la messe de conclusion du congrès eucharistique international.
Ils ont été béatifiés ensemble au cours du Grand Jubilé de l’An 2000, également année du 500e anniversaire de l’évangélisation du Brésil.