Le chapelet est une école de prière, une école de la foi, souligne le pape François en communion avec le sanctuaire de la Vierge de Pompéi, près de Naples, qui prie ce premier dimanche d’octobre la « Supplique » à la Vierge du rosaire. Il rappelle que « la prière est la respiration de la foi. »
Le pape interrogeait, avant l’angélus : où et comment puiser la force de la foi, du témoignage ? Sa réponse : « Nous la puisons à Dieu, dans la prière. La prière est la respiration de la foi : dans un rapport de confiance, dans un rapport d’amour, le dialogue ne peut pas manquer, et la prière est le dialogue de l’âme avec Dieu »
« Octobre, a-t-il rappelé, est aussi le mois du rosaire, et, en ce premier dimanche c’est la tradition de réciter la Supplique à la Vierge de Pompéi, à la bienheureuse Vierge Marie du Saint Rosaire. Unissons-nous spirituellement à cet acte de confiance en notre Mère, et recevons de ses mains le chapelet : le rosaire est une école de prière, le rosaire est une école de la foi ! »
La « Supplique à la Reine du Saint Rosaire » de Pompéi est priée dans les paroisses italiennes chaque année, le 8 mai: une tradition mariale, populaire, très vivante.
La Supplique a été composée en 1883 par le bienheureux Bartolo Longo, fondateur de la nouvelle ville de Pompéi, près de Naples, à 250 km au sud de Rome, avec le sanctuaire et les Oeuvres de charité qui lui sont associées.
Bartolo Longo, avocat, originaire de Latiano (région de Brescia), arriva à Pompéi en 1872, comme administrateur des propriétés de la comtesse Marianna Farnararo, veuve du comte Albenzio De Fusco. Après une période de spiritisme, où il fut initié à Naples en fréquentant le milieu académique, le jeune avocat se convertit.
Il était en train de se promener dans la campagne, quand il sentit comme un doute monter dans son cœur : comment aurait-il fait pour se sauver après les expériences peu édifiantes de son passé ? Il était midi et au son des cloches une voix lui dit : « Si tu propages le Rosaire tu seras sauvé». Il comprit alors quelle était sa vocation et il décida de ne pas quitter Pompéi sans avoir répandu le culte de la Vierge.
Ainsi commença son œuvre extraordinaire de catéchèse des paysans de Campanie : il leur apprit à lire et à écrire avec les prières ; il restaura la petite église paroissiale du Très-Saint-Sauveur ; et il commença à construire, sur conseil de l’évêque de Nole, une nouvelle église vouée à Notre Dame du Rosaire.
Autour du sanctuaire, Bartolo Longo fonda de nombreuses œuvres sociales pour les plus démunis de la société, surtout les enfants et adolescents orphelins et abandonnés, ou les enfants de prisonniers.
L’image miraculeuse de la Vierge du Rosaire est arrivée à Pompéi le 13 novembre 1875. Puis les offrandes pour la construction du sanctuaire commencèrent à arriver, de Naples puis du monde entier, tandis que Bartolo Longo commençait à diffuser des prières et de pieuses dévotions. C’est ainsi que sa fameuse Supplique a vu le jour en 1883.
Au début, la prière était un « Acte d’amour à la Vierge », puis elle devint une « Supplique à la puissante Reine du Saint Rosaire de Pompéi ». Le texte connut plusieurs retouches avant sa formule définitive qui est celle que l’on connaît aujourd’hui.
La Supplique est récitée solennellement deux fois par an, le 8 mai et le premier dimanche d’octobre.
Elle a fait son entrée au Vatican le 8 mai 1915 : elle a été récitée à midi par le pape Benoît XV et les dignitaires de la curie dans la chapelle Pauline. Puis elle est devenue une tradition transmise d’un pape à l’autre. Le pape Jean-Paul II s’est rendu à Pompéi en 1979, puis, pour la clôture de l’Année du Rosaire, le 7 octobre 2003. Le pape Benoît XVI s’est rendu en pèlerinage à Pompéi le 19 octobre 2008.